Un nouveau Livre Blanc d'Invesco plaide en faveur d’une approche contrarienne, une philosophie d'investissement particulièrement attrayante dans l'environnement actuel, où les investisseurs sont confrontés à des défis permanents dans leur quête de rendements.
« Il est de plus en plus évident que pour battre le marché, il faut s’en démarquer. Pourtant, de nombreux fonds, en premier lieu les fonds faussement actifs (les « closet trackers »), ne font preuve que de peu, sinon d’aucune, ingéniosité ni conviction qu'exige une telle stratégie,» déclarent Stephen Anness et Andrew Hall, gérants de fonds actions internationales chez Invesco Perpetual et co-auteurs du nouveau rapport.
Dans leur Livre Blanc intitulé « Oser être différent », les deux gérants de fonds mettent en exergue une approche disciplinée, rigoureuse et axée sur les valorisations permettant d’identifier les entreprises sous-évaluées au sein de l'univers actions. Bienréalisée, une stratégie contrarienne qui est prête à contester la sagesse conventionnelleet qui met l'accent sur les convictions et les objectifs à long terme peut, à leur avis,améliorer les performances, réduire la volatilité et les sur-réactions aux mouvements dumarché, tout en mettant davantage l'accent sur des actifs réellement attrayants.
Les deux experts analysent les facteurs qui permettent à une approche contrarienne de réussir et qui expliquent les avantages potentiels apportés aux investisseurs institutionnels. Ils évaluent comment les stratégies contrariennesfonctionnent vraiment et si cela est payant - littéralement et au sens figuré - d'oser êtredifférent. Les deux gérants définissent la véritable approche contrarienne comme unevolonté d'analyser le consensus avec un œil critique, de reconnaître son imperfection etde démontrer qu'une meilleure réponse se trouve ailleurs. « Il ne s'agit pas d'un rejetpurement négatif. Et cela est particulièrement important lors d'un investissement, car lesopinions d'un contrarien doivent correspondre au sentiment du marché à un momentdonné pour qu’une stratégie réussisse », notent-ils.
Ils soulignent que les gérants contrariens doivent être diamétralement opposés à ceux des fonds faussement actifs, qui suivent la vaste majorité des investisseurs, uneapproche qui a été rendue obsolète par les fonds indiciels à faibles coûts et les fondsindiciels de nouvelle génération qui sont capables de générer des rendements supérieursà ceux des indices. Dans un environnement de faible croissance avec des taux d'intérêtbas et des épisodes occasionnels de volatilité, ils estiment qu’un besoin existe de « toujours plus d'imagination, d'ingéniosité, de conviction et peut-être même de courage » dans la recherche du rendement. Pourtant, un nombre croissant d'investisseurs peutpenser que de nombreux fonds gérés activement manquent manifestement de cesqualités.
Selon Stephen Anness et Andy Hall, en cherchant à établir la valeur intrinsèque d'une entreprise et en achetant des actions lorsque leur prix est bien inférieur à cette valeur, les gérants peuvent acheter lorsque d'autres vendent, allant ainsi à contre-sens du consensus. Une telle stratégie doit être basée sur une analyse exhaustive de facteurs multiples et une approche à long terme de l'investissement pour pouvoir tirer parti de l'impatience et de la réaction excessive des autres investisseurs.
« Le fait est, et cela est heureux, que pour les stock-pickers actifs les marchés ne sont pas toujours efficients et que les individus ne sont pas toujours rationnels. C'est pourquoi les cours des actions sont mal fixés sur les marchés : c'est là que l’approche contrarienne entre en jeu et avec le meilleur résultat, » souligne Andy Hall. « Les gérants de portefeuilles qui sont prêts à appliquer une certaine discipline et disposent de l'imagination nécessaire pour identifier des opportunités sur la base des valorisations peuvent ainsi s’inscrire à contre-courant d’une tendance peu intéressante en termes de rendements dans un monde de faible croissance. Ceux qui se contentent simplement de suivre le sentiment dominant, en attendant, vont continuer de faire du sur-place. »
Comprendre l'économie durable pour s'y investir