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Stock picking : vive l’intransigeance !

 

Texte signé par Gérard Moulin, gérant du fonds Delubac Exceptions Pricing Power, chez Delubac AM

 

 

2013 devrait être une année haussière ! Les stratégistes l’ont décrété dès l’automne 2012, mais sans préciser quels types de valeurs, ni quels secteurs feront monter l’indice… Selon eux, l’ensemble de la cote française devrait monter en 2013 ! Difficile à croire…

Aujourd’hui plus que jamais, se détacher des indices et de toute approche sectorielle est une exigence absolue. La recherche de la maximisation du retour sur capital investi impose de n’accompagner que les « propositions actionnariales » pertinentes sur le long terme et de refuser d’investir sur les valeurs gangrénées par la déflation, quelle qu’en soit la valorisation. Cette approche n’est pas trop restrictive. Elle est même nécessaire.

En ligne de mire, les mutations en cours de l’économie mondiale se sont accélérées comme jamais : Emirates est en passe de devenir la première compagnie aérienne mondiale, l’emblématique PSA est sorti du CAC40, Samsung réalise 100 millions de dollars de profits par jour, quand Alcatel-Lucent ne sait plus le faire sur une année, les leaders du textile parviennent à sortir plus de 30.000 références par an, dans un contexte de porosité croissante des frontières européennes. Dans ce monde-là, serait-il normal de gérer de façon « opportuniste » en n’écartant à priori aucune valeur, même celles qui sont attaquées de toutes parts par leurs concurrents ? Sans considérer qu’il y a des gagnants et des perdants de la mondialisation ? Dans un monde où la jeune génération ne veut plus payer ni sa musique, ni ses films, devrait-on considérer que ce mouvement n’a des conséquences que minimes pour les actionnaires ?

Les distorsions de concurrence à l’œuvre sont certes profitables au consommateur. Elles le sont en revanche nettement moins pour le salarié, notamment parmi les moins qualifiés. Et elles ne le sont pas plus pour l’actionnaire, qui perd des pans entiers de gisements de valeur. La déflation sectorielle est bien là. Et le pire, pour les entreprises du secteur concurrentiel, c’est que les réflexes déflationnistes sont durablement ancrés dans les mentalités. Tous les secteurs tombant un à un dans cet univers, seules les entreprises qui disposent de moteurs de croissance autonomes liés à leur positionnement stratégique pourront dès lors réserver de bonnes surprises à leurs actionnaires dans le temps. Et ces exceptions existent bel et bien.

Les bourses européennes offrent à ce titre de nombreux exemples de ces entreprises cotées, qui ont achevé l’exercice 2011 à leur plus haut historique et qui ont maintenu une trajectoire boursière fortement haussière en 2012 : AB INBEV : +42%, DASSAULT SYSTEMES : +37%, GEMALTO : +81%, REMY COINTREAU : +35%, TELECITY : +22%, ZODIAC : +30%. La preuve que les stratégies de gestion basées sur les seuls « retours à la moyenne » au profit des valeurs matraquées l’année précédente n’ont plus guère de sens, dans l’environnement économique actuel.

Que 2013 soit une année qui récompense à nouveau le suivi des sociétés et tout ira bien…

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