Amundi, le METI et Option Finance publient les résultats de la 6ème vague du baromètre sur la compétitivité des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI).
1/ Des dirigeants d’ETI toujours majoritairement positifs dans l’évolution de leur activité à 12 mois
Si les 91% des dirigeants d’ETI françaises restent très positifs sur l’évaluation de la compétitivité de leur entreprise et estiment même que celle-ci s’est améliorée pour 73% au cours des 12derniers mois - chiffres stables depuis janvier 2015 -, notons que les plus grosses ETI* sont plus nombreuses à penser que leur compétitivité s’est « un peu dégradée » : 26% sont dans ce cas, vs 16% pour les ETI ayant un CA inférieur à 74 M€. Le taux global de confiance en l’évolution de leur activité à 12 mois, qui avait fortement évolué de façon positive lorsde la dernière vague, se maintient à 91%. Ce niveau diffère toutefois selon la taille et le secteur d’activité desETI : il est plus net dans les grosses ETI (CA >200m€) ainsi que dans le secteur industriel.
La principale raison perçue de l’augmentation de leur compétitivité reste, chez 77% des dirigeants d’ETI (+3pts vs vague précédente), l’amélioration de la productivité. Les ETI du secteur industriel invoquent également, pour 69% d’entre elles, les efforts en termes de baisse des coûts.
*Chiffre d’affaire (CA) supérieur à 200 M€
2/ Un environnement juridique et fiscal qui se stabilise
Si la baisse de la fiscalité des entreprises apparait toujours comme le premier moteur d’amélioration de la compétitivité de l’entreprise pour 89% des dirigeants d’ETI, on note un sentiment de stabilisation du poids global des taxes et impôts : 47% des entreprises estiment que le poids des impôts est resté stable (+6pts vs mai 2016). Cela n’occulte pas qu’une majorité des dirigeants d’ETI estime toujours que le poids de la fiscalité s’est alourdie, sentiment plus appuyé pour la fiscalité hors impôts (58%) que pour la fiscalité impôts (47%). Notons une différence selon les secteurs d’activité : 19% des ETI des Services vs 8% des ETI pour l’Industrie ont le sentiment que les charges fiscales se sont « beaucoup alourdies ».
On retrouve également une stabilité concernant les contrôles fiscaux/Urssaf par rapport à la vague précédente : en effet, toujours 1 ETI sur 2 a le sentiment que ces contrôles sont plus fréquents.
3/ Le recrutement & la formation devenus priorité n°1 des investissements à venir
Nous retrouvons une bonne capacité affichée d’autofinancement pour 81% des ETI sans différence entre les catégories d’ETI, ni en termes de taille, ni en termes de secteur d’activité, et une bonne capacité d’endettement pour 79% des ETI. Seules 30% des ETI dont la CA est compris entre 50/75m€ déclarent ne pas avoir suffisamment de moyens financiers pour investir par endettement.
C’est désormais 53% des ETI (-5 points vs vague 54) qui ont réalisé au moins une opération de financement en vue d’investir au cours des 12 derniers mois : la progression constatée entre la vague 4 et 5 ne se poursuit pas et accuse même un repli. Le CICE a contribué favorablement aux décisions d’investissement puisque 79% des ETI déclarent en avoir bénéficié au cours des 12 derniers mois.
Notons toutefois que le préfinancement auprès de la BPI n’a pas réellement décollé et un plébiscite en faveur de sa transformation en baisse de charge s’affirme pour le candidat à la Présidence de 2017.
En termes de priorités d’investissement pour les 6 mois à venir, le recrutement et la formation - qui avait fortement augmenté (+17 points lors de la vague précédente) pour atteindre tout juste la place de n°1 - distancent aujourd’hui tous les autres indicateurs (+8 points devant la priorité suivante : le financement du BFR* atteignant aujourd’hui un taux de 61%.Si dans le secteur industriel, la production (principalement renouvellement ou acquisition de l’appareil productif ) reste la priorité n° 1 pour 61% des ETI, les nouveaux indicateurs montrent une importance réelle accordée aux investissements liés à la transformation digitale : 44% (+6 points) des dirigeants d’ETI souhaitent y investir dans les 6 prochains mois plus particulièrement dans les grandes ETI : 54% pour les ETI dont le CA est supérieur à 200 M€.
*Besoin en Fonds de Roulement
4/ Les difficultés à recruter sont toujours une réalité pour les ETI
52% des ETI rencontrent des difficultés de recrutement, et ce quelle que soit leur taille, avec une tendance un peu plus marquée dans l’industrie (55%). Les principales raisons invoquées sont d’ordre géographiques (difficulté à attirer les bons candidats dans leur localité) pour 62% des ETI - taux à 73% dans le monde des Industries - et la difficulté à trouver des qualifications rares, pointues ou nouvelles pour 58%.
En termes d’outils mis en place permettant d’associer les salariés à la compétitivité de leur entreprise, les indicateurs sont stables, la prévoyance caracolant toujours en tête pour 89% des ETI. En termes de projections - mise en place ou renforcement - dans les 12 prochains mois, la formation est toujours largement en tête pour près d’1 ETI sur 2.
Enfin, aux yeux des salariés d’ETI, l’intéressement et les primes restent perçus comme les outils les plus importants en termes d’avantage, suivis de la Prévoyance et de l’Epargne Salariale.
Rendez-vous sur www.amundi.com
Lectures du moment, tribunes d'experts, management et entrepreneuriat...
Comprendre l'économie durable pour s'y investir