Position de MetLife* sur la résiliation annuelle des contrats d’assurance emprunteur
Même si le marché de la délégation d'assurance est toujours lié à celui de la souscription d'un crédit ou à sa renégociation, la séparation du prêt de son assurance renforcée par la Loi Sapin 2, et en particulier la possibilité de renégocier son assurance emprunteur chaque année, semble ouvrir aujourd’hui un « nouveau » marché.
La loi Sapin2, pourrait en effet ouvrir un marché potentiellement plus important et présenter d'importantes perspectives en matière de délégation d’assurance. Des courtiers d’assurance, des agents ou des mutuelles mais aussi la grande distribution ont commencé ou commencent à regarder de près les perspectives offertes par cette évolution. En pratique, de nombreux points sont à envisager par les assureurs et les nouveaux acteurs potentiels pour transformer l’essai. Notamment, accompagner le client en lui rappelant le bontiming pour envisager un changement d’assurance et ce, en fonction des économies potentielles qu’ilpeut réaliser.
Alors pour l’assureur, quel taux d’assurance appliquer : sur le capital restant dû ou sur le capital emprunté ? La tarification d’un contrat individuel est a priori plus avantageuse (carsegmentée) qu’un tarif de contrat groupe. On peut donc supposer que les contrats d’assurance degroupe proposés par les bancassureurs fonctionnant majoritairement en taux sur le capital emprunté(primes plus faibles que le risque les premières années) basculeraient sur un taux sur le capitalrestant dû. Ceci changerait la donne du point de vue de l’emprunteur et plaiderait en faveur d’acteursspécialistes de l’assurance emprunteur individuelle.
Quel circuit de distribution ? Quels outils mettre en place ?
Pour répondre en partie à ces questions, le marché pourrait s’inspirer des méthodes déployées en assurance auto et qui ont rencontré un certain succès (kit de résiliation/ rappelsde l’échéance …). En effet, résilier son contrat automobile est aujourd’hui devenu simple et des sitesde comparateurs ont mis en place un service « d’alerte résiliation » afin de ne pas manquer la dated’échéance du contrat (saisie des dates d’échéances des contrats) avec envoi d’un emailsuffisamment en avance pour permettre cette résiliation. Ces sites ont ainsi fortement contribué à« banaliser » ces résiliations.
Concernant l’assurance emprunteur, cela pourrait être aussi simple, mais les acteurs bancaires vont réagir et mettrons sûrement en place des nouveaux outils pour conserver leurs parts de marché. Toutefois, cette banalisation ne pourrait toucher que les dossiers« simples », c’est-à-dire principalement le marché des primo-accédants ne présentant aucun risqueaggravé, ni de santé, ni de profession ou de sport.
MetLife s’est donc engagé à simplifier au maximum les démarches de souscription, et notamment la sélection médicale. D’autres simplifications notamment dansles conditions d’acceptation en cas de reprise à la concurrence d’un contrat (en fonction de sonancienneté) devraient voir le jour pour saisir les opportunités engendrées par cette nouvelle loi.
* MetLife : acteur international en assurance-vie et en prévoyance salariés avec près de 100 millions de clients à travers 50 pays.
https://www.metlife.fr/
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