Enseignement de l’édition 2016 de l’Observatoire UFF/IFOP de la clientèle patrimoniale : 44% de Français Patrimoniaux (FP) sont ouverts au risque.
Pour Paul Younès, directeur général de l’UFF, « les Français patrimoniaux sont aujourd’hui prêts à prendre des risques modérés pour accroitre leurs rendements ». Conjugué à l’actuel mouvement de taux bas, ce constat peut expliquer le « boom » 2016 de l’immobilier.
1/ La retraite inquiète les FP et guide leurs choix d’investissements.
50% citent la préparation de la retraite comme le principal objectif de leurs investissements. La retraite demeure ainsi, comme en 2015, l’objectif prioritaire devant laconstitution d’une épargne de précaution à 33% et l’avenir de ses enfants à 33% également.
Le financement des projets personnels progresse de 5 pointsà 21% et constitue un objectif aussi important que l’optimisation fiscale. Chiffre en hausse : 47% en 2014 et 49% en 2015. En dépit des réformes de 2010 et 2013, les FP sont clairement inquiets notamment sur les paramètres qu’ils ne maitrisent pas directement :
- 65% se déclarent préoccupés quant au montant qu’ils toucheront
- 56% s’inquiètent de l’âge, à partir duquel ils pourront prendre leur retraite à taux plein
- 52% se questionnent sur les efforts d’épargne nécessaires au financement de leur retraite.
2/ 81% ont pris des dispositions pour financer leur retraite : l’assurance-vie reste l’outil privilégié devant la réalisation d’un achat immobilier.
Le nombre de FP ayant pris des dispositions financières en prévision de la retraite n’a jamais été aussi haut : 81% en 2016 contre 75% en 2014 et 74% en 2015).
- 85% ont souscrit à une assurance-vie, comme en 2015
- 72% ont réalisé un achat immobilier, contre 66% en 2015
- 59% ont souscrit à des produits financiers, 60% en 2015
- En bas de classement, l’épargne retraite et l’épargne salariale ne sont citées que par 42% et 49%, contre 43 et 46% en 2015.
1 FP sur 4 projette de prendre des dispositions en 2017. C’est plus qu’en 2015 à 20% mais moins qu’en 2014 à 34% et 2013 à 31%.
3/ 44% se déclarent ouverts au risque mais opteraient paradoxalement pour de l’immobilier locatif d’investissement et des produits à capital garanti.
3 critères prévalent dans le choix d’un investissement :
- La disponibilité des fonds : 57% contre 61% en 2015
- Le niveau de rendement : 54% contre 55% en 2015
- Le niveau de risque : 47% contre 44% en 2015
44% se déclarent ouverts au risque contre 39% en 2015 (+ 5 points en 1 an : l’un des scores les plus élevés de l’histoire du baromètre). Mais, ce sont les produits moins risqués qui semblent l’emporter :
- 69% misent sur l’immobilier locatif d’investissement, 57% en 2015
- 64% sur les produits à capital garanti, 62% en 2015
4/ La disponibilité des fonds demeure le principal critère de choix des FP devant le niveau de rendement et le niveau de risque.
Top 5 des critères de décision :
- La disponibilité des fonds : 57%
- Le niveau de rendement : 54%. Dans le détail, la disponibilité des fonds est privilégiée par les investisseurs prudents à 65% alors que investisseurs ouverts aux risques sont plus sensibles au niveau de rendement 71%.
- Le niveau de risque : 47%
- La régularité de la performance : 44%
- Les avantages fiscaux associés au produit : 42%
5/ 37% déclarent que l’évolution de la conjoncture a modifié leurs comportements de placements sur les 12 derniers mois, contre 30% en 2015.
Le nombre des FP poussés à modifier leurs comportements de placement en lien avec l’évolution de la conjoncture repart assez nettement à la hausse en 2016 : 19% déclarent avoir « significativement modifié leur comportement de placements » soit +5 points.
L’impact spécifique du Brexit est limité même s’il apparait non négligeable : 25% déclarent que cet événement les a incités à modifier leurs décisions et 84% déclarent faire davantage preuve de vigilance pour leurs investissements ou placements. Comme en 2015 :
- 65% déclarent s’impliquer plus largement dans la gestion de leur épargne
- 59% affirment s’informer de façon plus régulière quant à l’actualité financière
- 57% se sont tournés vers des produits moins risqués.
De même, le niveau d’optimisme quant à l’évolution des marchés financiers pour les 6 prochains mois est similaire à celui observé en 2015 : 47% sont optimistes, contre 48% en 2015.
6/ L’immobilier séduit les FP en 2016
- 62% seraient prêts à investir dans l’immobilier dans l’ancien, contre 56% en 2015)
- 58% dans les résidences pour seniors ou retraités, 53% en 2015
- 50% respectivement dans les EHPAD, 43% en 2015
- 50% dans les résidences pour étudiants, la seule typologie de biens à perdre en intérêt puisque l’on observe un léger repli de 53 à 50% entre 2015 et 2016.
On constate une véritable appétence pour l’immobilier locatif d’investissement en Pinel, qui bondit de 41% à 49%. Dans le même temps, ce dispositif compris est bien appréhendé : 72% déclarent « très bien comprendre » la manière dont il fonctionne.
En outre, le LMP monte en puissance de 31 à 40%, tout comme le dispositif Malraux de 16 à 22% qui retrouve ses précédents niveaux.
7/ - Dans un futur proche, 47% seraient prêts à réaliser l’intégralité de leurs opérations financières en ligne mais ils expriment toujours un besoin de conseil.
53% estiment que le fait qu’un organisme financier propose des services en ligne est important 18% ou essentiel 35%, contre 27% en 2015.
47% seraient prêts à réaliser l’intégralité de leurs opérations financières en ligne contre 38% en 2015.Comme en 2015, 3 principales raisons sont avancées :
- réaliser des opérations n’importe quel jour et à toute heure 77%
- éviter de se déplacer ou de recevoir la visite d’un conseiller 44%
- réduire le montant de ses frais bancaires 40%.
Malgré ce constat, 61% souhaiteraient continuer à bénéficier d’un conseil en ligne 30% ou physique 31%.
8/ - 79% se fient au conseil humain plutôt qu’à une application, un algorithme ou un robot.
54% pensent qu’à moyen long terme, le conseil en gestion de patrimoine sera majoritairement délivré aux clients à partir d’une application, d’un robot ou d’un algorithme, mais seulement 21% trouvent cela souhaitable.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir