Connexion
/ Inscription
Mon espace
Culture & Société
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

Bien choisir ses associés, un exercice qui peut se révéler délicat

Frédéric Rensonnet, Directeur chez Atlays, société spécialisée dans la direction à temps partagée, conseille les futurs entrepreneurs dans le choix de leurs associés.

Accueillir un associé au début d’un projet ou en cours de route et quelles que soient les circonstances (pour lever des fonds ou intégrer de nouvelles compétences) n’est pas un acte anodin. Le choix d’un associé doit faire l’objet d’une vraie réflexion. Une association est un engagement et il n’est pas rare de mettre en parallèle les associations en entreprises et les mariages. Il faut donc, au moment de s’associer (comme avant de se marier) se poser quelques questions essentielles.


1/ Est-ce que je m'associe avec la bonne personne ?

Etre ami(s), collègue(s) ou conjoint(s) ne suffit pas. Première des choses à faire : se renseigner sur le parcours professionnel du « candidat ». Il faut privilégier les personnes ayant la fibre entrepreneuriale, avec le goût du risque et capables de s'impliquer fortement dans l'entreprise avec une volonté de « se dépasser ».
On peut se poser les questions suivantes : « Sera-t-il/elle suiveur/suiveuse ou capable d'initiatives ? Saura-t-il/elle prendre des décisions seul(e) concernant les sujets de la vie quotidienne de la société chaque fois que la situation l'exigera ? Mais saura-t-il/elle aussi partager avec moi les faits et éléments de décision importants impactant la stratégie de l'entreprise ? »
Il est important de vérifier que les nouveaux associés ont des profils complémentaires, de sorte que l'un des associés traitera des questions sur lesquelles il est dans sa zone de confort, tandis que l'autre prendra en charge ses sujets de prédilection ou ceux sur lesquels il peut exprimer tout son talent ou toute sa compétence. Il est aussi nécessaire de se renseigner sur le passé de son/sa potentiel(le) associé(e), tant en termes financiers que juridiques et judiciaires. 


2/ A-t-on une vision commune de l'entreprise ?

Un point primordial : les associés doivent avoir les mêmes objectifs. S’il faut bien entendu vérifier que la vision du projet est la même en termes de stratégie de développement, de qualité du produit ou du service et d'investissements financiers à engager, le niveau de motivation doit être équivalent. Par exemple, une association ne fonctionnera pas si l’un veut faire fortune et l’autre simplement occuper son temps libre…
Le moment de l'association est aussi très important :
- Si on s'associe lors de la création de l'entreprise, on est assez souvent sur un pied d'égalité.
- En cours de vie de l'entreprise, l'association peut correspondre à un besoin d'apport de fonds ou de ressources humaines voire techniques. Dans ce cas le rapport de force peut être déséquilibré entre les fondateurs et le nouvel arrivant.
Dans les deux cas, la vision de ce que doit être puis devenir l'entreprise peut varier assez significativement d'un associé à l'autre, d’où la nécessité d’arrêter une position commune pour avancer ensemble.


3/ A-t-on pris les précautions nécessaires pour pérenniser l'association ?

Les associés doivent prévoir les modalités de fonctionnement de leur association via la mise en place d'un pacte d'actionnaires (pour les SA) ou d'associés (pour les SARL). Ce document lie les associés entre eux. Rédigé le plus souvent par un avocat, il précise les termes de la collaboration future, comme par exemple :
- le partage des pouvoirs et les moyens de contrôle des associés non dirigeants ;
- la mutualisation des moyens et le cas échéant les règles de répartition des résultats de la société ;
- les modalités de règlement des litiges, les conditions de cession des parts en cas de sortie et les clauses de non-concurrence.
Une association réussie, atout décisif pour l’Entreprise, permet démultiplier son potentiel de développement mais aussi de mieux porter la charge des responsabilités et les conséquences des décisions stratégiques et managériales.

Cet engagement dans la durée doit s’inscrire dans une démarche raisonnée où la dimension humaine, même si elle tient une place essentielle, ne doit pas être le moteur exclusif dans le choix de son ou ses partenaires.

www.atlays.com 


Lectures du moment, tribunes d'experts, management et entrepreneuriat...

 Comprendre l'économie durable pour s'y investir

 

Lire la suite...


Articles en relation