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Un été trop calme ?

Après la torpeur estivale, la rentrée s’annonce incertaine sur les marchés. L’actualité politique - suite du référendum britannique, élection présidentielle américaine etc. - et les réponses des banques centrales vont dominer l’agenda de la fin de l’année. D’autant qu’en cas de reprise décevante, la correction des indices pourrait être potentiellement brutale.


L''analyse de Nicolas Chéron, Stratégiste pour CMC Markets

Les marchés ont traversé l’été 2016 sans à-coups. Ainsi, au cours des 32 dernières séances du S&P 500, 31 séances ont été marquées par des variations inférieures à 0,75% en valeur absolue. Deux semaines après le référendum britannique, les indices boursiers américains ont atteint des plus hauts niveaux historiques le 8 juillet pour s’installer par la suite dans une torpeur estivale assez marquée. Tandis que les indices américains se stabilisaient, les Bourses du Vieux Continent ont regagné un peu de terrain, du 15 juillet au 15 août, en l’absence de mauvaises nouvelles. Mais depuis la mi-août, les opérateurs recommencent à prendre leurs bénéfices en Europe et se synchronisent à nouveau avec les indices américains.

Depuis le référendum britannique du 23 juin, les flux des investisseurs se déplacent de l’Europe vers les Etats-Unis et les pays émergents. Ces derniers restent malgré tout un investissement par défaut dans le contexte actuel. Après six mois de hausse, l’attrait pour les marchés émergents ne doit pas être interprété comme le signal d’un rebond durable. En Europe comme aux Etats-Unis, l’espoir d’un renforcement durable de la croissance au troisième et quatrième trimestre en Europe et aux Etats-Unis continue de soutenir les indices mais les investisseurs attendent maintenant la concrétisation de leurs anticipations. Jusqu’à présent, l’interventionnisme exacerbé des banques centrales n’a fait que combler leur impatience.

Concernant le pétrole et les matières premières, l’été a été marqué par le rebond de 24% des cours du baril entre le 2 août et le 19 août. Une remontée qui a soutenu le cours des valeurs énergétiques.
Cette hausse estivale est d’abord liée à la publication début août de stocks inférieurs aux attentes puis de nouvelles spéculations sur une éventuelle réunion des producteurs de pétrole en septembre visant à s’accorder sur la limitation de la production pour faire remonter les prix. L’idée d’un accord reste toutefois très hypothétique mais le marché veut y croire.

D’ici la fin de l’année, les éléments d’incertitude seront principalement de nature politique. Nous devrions en savoir plus sur les conditions de déclenchement de l’article 50 par les Britanniques pour entamer la procédure du Brexit. L’attentisme envers les élections américaines début novembre et la situation politique italienne pourraient aussi constituer des motifs d’inquiétude.


Des banques centrales à la manœuvre

Vendredi 26 août, à l’occasion du symposium de Jackson Hole, Janet Yellen a précisé que les conditions pour une remontée des taux avant la fin de l’année s’étaient « renforcées ». La réaction positive des marchés suite à son discours prouve que les investisseurs ont désormais parfaitement intégré psychologiquement ce scénario. Le calendrier de la Fed pourrait s’avérer, au final, assez similaire à celui de l’an dernier avec une hausse des taux en décembre.

Côté BCE, la publication d’une analyse concernant les impacts d’un déclenchement du Brexit sera à surveiller en septembre. Mais surtout, Mario Draghi devrait dévoiler les contours d’une modification du QE : allongement du programme, modification des règles d’achats sur les marchés obligataires, voire nouvelle baisse des taux de 10 points de base supplémentaires.

Au Japon, l’appréciation du yen au cours des derniers mois pénalise les exportateurs et constitue un facteur d’inquiétude. La probabilité d’une intervention surprise de la banque du Japon (BoJ) pour faire baisser la devise nippone se renforce alors que la parité symbolique des 100 USD/JPY (100 yens pour 1 dollar US) se rapproche.

À ce titre, les multiples interventions des principales banques centrales (Fed, BCE, BoE, BoJ) doivent nous mettre en alerte face à la quantité de monnaie en circulation dans le monde.

http://www.cmcmarkets.fr/


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