Les premiers résultats en orges d’hiver affichent des rendements et des critères qualitatifs inférieurs aux attentes. Par ailleurs, le faible potentiel de récolte de blé tendre présage également de gros problèmes de trésorerie dans les exploitations céréalières françaises. En conclusion, la récolte 2016 s’annonce en France très décevante pour les céréales à paille.
«Toutes charges comprises, les exploitations céréalières françaises vont être confrontées à des besoins de trésorerie probablement supérieurs à 400 €/ha » déclare Michel Portier, directeur général d’Agritel qui poursuit : « cette estimation sera malheureusement encore plus défavorable dans de nombreuses exploitations, notamment dans les régions particulièrement touchées par les intempéries ».
Et le calcul est simple : En France, le montant des charges à couvrir sur un hectare de blé - aides compensatoires incluses et hors rémunération de l’exploitant - est en moyenne autour de 1 100€. Si on se base sur un rendement de 7 t/ha, ce qui est déjà optimiste, et en tenant compte d’un prix payé à l’agriculteur pour un blé meunier aux normes de 130€/t, cela donne un produit brut à l’hectare qui s’établirait à 910€/ha, soit environ une perte de 200 € à l’hectare pour un blé non réfractionnable. A cela, il faut rajouter 220 € en moyenne concernant les besoins personnels de l’exploitant et les charges de remboursement.
Agritel estime donc en moyenne à plus de 400€/ha les besoins de trésorerie des exploitations céréalières françaises pour pouvoir atteindre la récolte 2017.
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