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Les entreprises dans les starting-blocks pour affronter le Brexit

Les entreprises du Royaume-Uni et d’Europe font face à une course contre la montre pour se préparer au Brexit, selon les avocats basés au siège du cabinet d'avocats international Pinsent Masons, situé à Londres.

Les études menées au nom du cabinet d'avocats par YouGov dans les semaines qui ont précédé le référendum ont révélé un niveau extrêmement faible d'anticipation des conséquences du Brexit au sein des entreprises en France, en Allemagne et même au Royaume-Uni.

Pinsent Masons a en effet interrogé des décideurs de plus de 1 000 sociétés britanniques, françaises et allemandes à ce sujet, et a ainsi démontré que seul un quart des organisations interrogées avait défini un plan d'action à mettre en place face aux risques découlant d'un Brexit, tandis que 53% des personnes interrogées ont avoué que le sujet n'avait fait l'objet d'aucune discussion au sein de leur Conseil d'Administration.

Pour Guy Lougher, associé basé à Londres et responsable de l'équipe Pinsent Masons dédiée au Brexit :
« L'incertitude dans laquelle le Brexit nous plonge est grande : on peut donc craindre un fort risque d’immobilisme de la part des entreprises dans cette période post-Brexit et avant que les négociations ne donnent d'indications sur la suite. Cependant, l'époque où une entreprise pouvait se permettre d’observer avant d’agir est révolue. Même si on ne peut se protéger contre tous les risques, il est important de garder raison et de prendre les devants face aux risques éventuels. Se positionner en observateur de la vie des affaires post-Brexit pourrait signifier rester attentiste pendant des années. Nous assistons déjà nos clients dans le réexamen de leurs contrats phares. Les accords qui font spécifiquement référence à l’UE comme territoire régi par le contrat peuvent manquer de précision. La répartition de  l'impact sur les tarifs douaniers est également ambigüe. Plus vite les modifications seront acceptées ou les termes du contrat renégociés, plus les entreprises auront un sentiment de sécurité et de stabilité .
Les accords retardés à cause du Brexit ou qui contiennent des clauses prévoyant le Brexit pourront être renégociés ou même retirés et la levée de nouveaux fonds pour le financement de projet dans un tel environnement sera plus difficile. Il a été surprenant de voir le peu d'entreprises ayant entamé, à l'avance, des discussions avec leurs investisseurs et leurs bailleurs de fonds. Encore une fois, cela doit  à présent  devenir une priorité et, si l'on observe comme prévu une période de volatilité sur les marchés, certaines de ces discussions deviendront urgentes.
Les entreprises seront également amenées à évaluer l'impact que le bouleversement de la libre circulation pourrait avoir sur leurs activités et leur personnel. 10% des entreprises avaient d’ores et déjà discuté de la possibilité de quitter le Royaume-Uni pour un autre pays de l’UE et vont très certainement reprendre ces discussions, tandis que d'autres vont sérieusement évaluer les options qui se présentent. »

Répartition par secteur
Des secteurs plus spécifiquement étudiés, le secteur des services financiers apparaît comme le plus préparé au changement, avec 58% des sociétés ayant déjà abordé le sujet du Brexit lors de leur Conseil d'Administration et 51% ayant défini un plan d'action. En comparaison, au sein du secteur de la construction, seules 27% des entreprises ont dit avoir défini un plan d'action.

http://www.pinsentmasons.com/

 

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