Commentaires de Muzinich & Co.
Environnement macroéconomique
- Le vote britannique en faveur d'une sortie de l’UE a pris les marchés par surprise, qui tablaient largement sur le maintien du pays dans l’UE.
- Une forte volatilité a été observée le vendredi matin, en particulier sur le marché des changes et des actions. En comparaison, les marchés du crédit restés relativement calmes. Les conséquences politiques et économiques à long terme restent à évaluer.
- Les banques centrales réagissent. La Banque d'Angleterre a déjà annoncé l’émission d’une ligne de crédit au profit des banques britanniques, et il est probable qu'elle prenne d'autres mesures de soutien. La BCE devrait quant à elle intensifier ses achats d'obligations sur le marché.
- Les rendements des principaux emprunts d’État européens ont été encore plus loin en territoire négatif, ce qui pourrait exacerber la quête de rendement à moyen terme. Les spreads sur les dettes souveraines périphériques se sont écartés.
Les marchés européens du crédit
- Vendredi, vers la mi-journée, l'indice European BBB corporate n'accusait qu'un léger repli.
- Egalement, l'indice European BB/B corporate affichait un recul légèrement supérieur à 1%. En comparaison, la livre sterling et les différents marchés d'actions perdaient quant à eux entre 5 et 10%.
- Les obligations financières subordonnées et les emprunts risqués émis par les sociétés britanniques font partie des titres les plus durement touchés.
- Compte tenu du vote inattendu en faveur de la sortie, le niveau de liquidité sur le marché nous a surpris positivement. Certains investisseurs semblent vouloir engager des capitaux sur les marchés, et nous sommes en mesure d'échanger sur un grand nombre d'obligations, sur des fourchettes « bid-ask » cependant élargies.
- Sur le plan des fondamentaux de crédit, nous pensons que la décision du Royaume-Uni de quitter l'UE aura à court terme des effets limités sur les bilans des entreprises. Les bénéfices pourront certes être plus ou moins affectés, mais les sociétés se sont en général montrées prudentes au regard de leurs sources de financement et elles disposent la plupart du temps de liquidités suffisantes pour faire face à une contraction de leurs résultats.
Les fonds Muzinich
- Nos fonds ont adopté un positionnement prudent pour faire face à une phase de remontée de l'aversion au risque.
- Nous avons mis en place une exposition sélective aux obligations britanniques. Nos positions sur la dette britannique portent généralement soit sur des titres de haute qualité, soit sur des obligations d'échéances courtes affichant moins de volatilité ou appartenant à des secteurs défensifs.
- Nous ne sommes pas exposés aux obligations bancaires subordonnées, qui ont fortement pâti de la volatilité.
- Nos deux principaux fonds européens, Muzinich Europeyield et Muzinich Enhancedyield ont récemment pris des mesures pour réduire leur risque. Ils ont amélioré la qualité de crédit de leur portefeuille, et le fonds Enhancedyield a revu son exposition en faveur des entreprises américaines qui devraient, de notre point de vue, être moins affectées par le Brexit.
- Nos fonds restent correctement couverts dans leur devise de référence et ne sont en général pas exposés à un risque de change significatif.
Conclusion
- Comme nous l'indiquions dans notre dernier communiqué (« Brexit, Grexit, Exit, Exit, Exit »), nous nous attachons à prêter des capitaux aux sociétés que nous estimons capables de nous rembourser quelle que soit l'actualité macroéconomique sur laquelle nous n'avons aucune prise.
- Si nous ne sommes pas en mesure d'anticiper les mouvements du marché à court terme, nous sommes persuadés que la bonne qualité et le positionnement adapté de nos actifs de crédit leur permettront d'absorber l'instabilité des marchés. Compte tenu de notre positionnement défensif, nous allons rester très attentifs à l'évolution des marchés et chercher à détecter les opportunités d'achat sur des crédits de qualité à des niveaux de valorisation attractifs.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir