Sans réelle surprise, la BCE n’a pas annoncé de mesures supplémentaires à l’occasion de son comité monétaire : l’équipe de Quilvest AM analyse sa politique.
Le statu quo de la BCE est compréhensible, la banque centrale ayant probablement atteint un plancher concernant ses taux. Le positionnement de la BCE s’est révélé un peu moins accommodant au cours des 2 dernières réunions monétaires. « Il y a une corrélation entre la normalisation souhaitée par la Fed et le discours de la BCE, qui n’est plus aussi offensif qu’en début d’année. En fait, la BCE, toujours attentive à la compétitivité de sa devise, compte sur le raffermissement naturel du dollar qui est encouragé par la normalisation de la politique monétaire américaine. Ce mouvement dispense la BCE de baisses supplémentaires sur ses taux, déjà extraordinairement accommodants (taux directeur à 0%, taux de facilité de dépôt à -0,40%). Elle n’ira pas plus loin. En revanche de nouvelles décisions concernant son programme de rachats d’actifs, déjà élargi aux obligations d’entreprises, sont encore possibles au cours des prochains comités monétaires », estime Lieven Jacobs, Directeur de la Gestion chez Quilvest AM.
De l’autre côté de l’Atlantique, la Fed aussi ne changera probablement rien à sa politique, les 14 et 15 juin. Selon les enquêtes, le consensus de marché croit relativement peu à une hausse des taux directeurs de la Fed ce mois-ci. « La Fed a très envie de remonter ses taux, au regard de la bonne tenue des indicateurs conjoncturels outre-Atlantique. Nous pensons que ce nouveau rehaussement sera plutôt acté en juillet. La banque centrale est dans une logique de normalisation à long terme, pas dans celle d’un resserrement pentu et rapide »conclut Lieven Jacobs.
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