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Risque d'illiquidité : moment critique pour les investisseurs de crédit

Mise en place d’un indice des primes de risque d’illiquidité (IRP) par Willis Towers Watson

Au vue de l’ampleur et la profondeur des récents changements de liquidité sur les marchés du crédit, Willis Towers Watson a alerté les investisseurs institutionnels de la nécessité de prendre des mesures de protection. Dans une nouvelle étude intitulée Capital market liquidity, le cabinet souligne que la nature du marché du crédit a fondamentalement changé suite à la baisse marquée de la profondeur et de la liquidité des marchés.
Pierre Wendling, consultant senior du département investissements pour Willis Towers Watson France, a déclaré : « Nous craignons que l’offre de liquidité ne soit plus en mesure de satisfaire la demande. Cette situation sera d’autant plus manifeste et critique lors des périodes de tension sur le marché au cours desquelles les investisseurs cherchent à se repositionner ou à se procurer des liquidités sur des fonds communs qui offrent des conditions de rachat plus qu’avantageuses. »

Le cabinet cite le « Taper Tantrum » de 2013 et le « US Treasury Flash Crash » en 2014 comme deux exemples de conditions de marché difficiles accompagnées d’une volatilité élevée offrant une fenêtre de sortie intéressante pour mettre en place de nouveaux scénarios et/ou stratégies. Il souligne que si les marchés en question sont vite revenus au calme après le pic de volatilité, ce constat n’est aucunement réconfortant pour les investisseurs. En effet,pour Pierre Wendling : « Ces deux événements sont intervenus dans un environnement général marqué par des conjonctures économiques globalement favorables et un appétit pour le risque bien orienté parmi les investisseurs. Nous nous inquiétons du comportement possible des marchés de crédit en période de grande incertitude macroéconomique pendant lesquelles les allocations d’actifs changent sensiblement et les investisseurs cherchent à céder leurs portefeuilles de crédits. »

Willis Towers Watson conseille aux investisseurs de prendre des mesures pour protéger leurs portefeuilles de crédit contre de futurs épisodes de volatilité extrême et d’illiquidité des marchés de crédit, y compris en revoyant les conditions de financement et de liquidité et en évaluant l’efficacité continue des différents styles d’investissement.

Dans une autre étude intitulée « Understanding and measuring the illiquidity risk premium », le cabinet constate que les investisseurs comprennent généralement mal la rémunération qu’ils perçoivent en échange de l’immobilisation de leur capital. En référence au principe : « On gère ce qu’on mesure », le cabinet explore ce que les investisseurs devraient exiger contre l’acceptation du risque d’illiquidité et comment le mesurer grâce àl’utilisation d’un nouvel « Indice des primes de risque d’illiquidité » (IRP).

Selon Willis Towers Watson, cet indice propose une comparaison homogène des IRP à travers les différentes catégories d’actifs, permettant d’apprécier l’attrait en valeur relative d’une prisede risque d’illiquidité sur ces actifs. Pierre Wendling ajoute : « Cette approche est un outil utile dans la construction de portefeuille s’agissant de déterminer la part du budget d’illiquidité consacrée à une catégorie d’actifs en fonction de ce qu’elle offre réellement en contrepartie de son illiquidité. »

Willis Towers Watson met également en garde contre le fait que son indice IRP montre actuellement que les primes de risque d’illiquidité se situent dans la partie basse de la juste valeur et qu’elles devraient y rester un certain temps, sauf évènement négatif sur les marchés qui favoriserait la hausse de toutes les primes de risque, y compris les primes d’illiquidité.

« Alors que nous estimons que la probabilité d’une orientation à la baisse est supérieure à la moyenne et que nous maintenons des perspectives prudentes sur les actifs à risque, pour bon nombre d’investisseurs disposés à prendre un risque d’illiquidité, certains actifs proposent toujours des primes intéressantes en adoptant une approche très sélective. Qui plus est, si un événement négatif intervient et que les primes de risque d’illiquidité augmentent, ces investisseurs doivent se tenir prêts à tirer parti de ces rendements attractifs. Une telle démarche implique souvent d’investir durant les périodes difficiles mais le fait de disposer d’un solide processus d’estimation des primes de risque d’illiquidité facilite la prise de décision », conclut Pierre Wendling.

https://www.willistowerswatson.com/

 

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