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La Réserve fédérale devrait se montrer patiente

L’analyse mensuelle des marchés financiers d’Ecofi Investissements

Alors que la publication des comptes nationaux du 1er trimestre a montré un ralentissement généralisé, les marchés financiers ont presque effacé leurs pertes du début d’année. Cette tendance devrait se poursuivre, au fur et à mesure que les investisseurs intègreront dans leur scénario que la normalisation des politiques monétaires prendra du temps. A quelques exceptions près, notamment en France où la progression du PIB s’est révélée décevante en ce début d’année.

Paradoxalement, en dépit d’un contexte porteur marqué par la faiblesse des prix du pétrole, des taux d’intérêt et une abondance de liquidités, la probabilité d’une ré- cession au niveau mondial a considérablement augmenté selon le FMI.
Ainsi, dans sa dernière publication sur les perspectives de l’économie mondiale intitulée « Une croissance trop faible depuis trop longtemps », l’Institution internationale a abaissé sa prévision de progression du PIB mondial pour 2016 et 2017 et relevé ses probabilités de récession en 2016. Il faut dire que les conséquences de la politique de rééquilibrage économique de la Chine et son contrecoup sur les matières premières se révèlent plus difficiles à encaisser qu’initialement pensé pour les pays émergents. En Amérique latine, par exemple, la probabilité d’une récession a bondi de 24% depuis avril 2015.

Dans la zone Euro, aux prises avec une croissance et une inflation faibles, et où les probabilités de récession et de déflation en 2016 s’établissent à près de 35% selon le FMI, la croissance de la France a accéléré au 1er trimestre à +0,5%, portée par l’investissement et surtout par la consommation privée. Ces chiffres encourageants méritent confirmation, notamment pour appréhender la part due au rattrapage des dépenses de consommation après les attentats du 13 novembre. Pour mémoire, l’économie française a déjà connu un faux départ en 2015.

L’économie américaine, quant à elle, a affiché une croissance de 0,5% en rythme annualisé au 1er trimestre 2016. La trajectoire récente de l’activité aux Etats-Unis plaide pour une approche prudente de la Fed dans la conduite de la politique monétaire. En effet, tant que le dollar restera fort, le secteur productif s’enlisera dans ses difficultés et le solde extérieur ne pourra pas soutenir la croissance, ce qui fera reposer tout effet accélérateur essentiellement sur la consommation.
Or, cette dernière ne devrait pas être aussi vigoureuse que l’an dernier. En effet, la baisse des profits des entreprises devrait conduire ces dernières à réduire le rythme de l’investissement et des embauches. De plus, le rebond récent du prix de l’essence à la pompe - près de 30% depuis le 14 février dernier - devrait dissiper les avantages de la baisse de l’énergie pour les consommateurs.

De ce qui précède, nous avons réduit notre prévision de croissance du PIB en 2016 de deux dixièmes, à 2,1%.

http://www.ecofi.fr/

 

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