Aujourd'hui, ils représentent 40% des acquéreurs - contre à peine 35% en 2015 - et devraient monter à plus de 50%, voire 60% d’ici la fin de l’année.
La baisse des taux d’intérêt sur les prêts de longue durée n’y est pas étrangère : sur 25 ans, les clients Cafpi empruntent à un taux fixe compris entre 1,56 et 2,20%. Ont également joué dans le bon sens le nouveau PTZ, la stabilisation des prix de vente et un retour de la confiance.
Le très faible coût de l’argent auprès de la BCE incite les établissements financiers à prêter plus. Rien de tel pour attirer : ainsi, en mai 2016, les taux fixes les plus bas négociés par Cafpi sont de :
- 1% sur 10 ans
- 1,15% sur 15 ans
- 1,41% sur 20 ans
- 1,56% sur 25 ans
Quant aux taux les plus hauts du N°1 des Courtiers, ils restent encore inférieurs, en moyenne, de près de 30 points de base (0,295%) aux taux du marché national.
Avec le retour des primo-accédants, un souffle nouveau anime le marché immobilier, neuf ou ancien : les jeunes ménages ont retrouvé le chemin des agences immobilières, des bureaux de vente des promoteurs et… des courtiers en crédit.
Cafpi constate, en effet, une forte hausse des sollicitations qui, si elles ne se traduisent pas toutes immédiatement par des demandes de crédit, sont de bon présage pour les mois à venir.
La grande nouveauté de la version 2016 du PTZ est son extension à l’ancien (sous condition de travaux). Malgré une certaine complexité du dispositif, le succès est au rendez-vous : beaucoup de jeunes ménages apprécient pouvoir acheter dans l’ancien, plus accessible et souvent mieux situé en centre-ville.
En plus de banques volontiers prêteuses à faible taux, sur des durées longues et avec un faible apport personnel (de l’ordre de 10%, de quoi couvrir les « frais de notaire »), la conjoncture immobilière bénéficie aussi de la relative stabilité des prix :
- dans le neuf, l’heure est même plutôt à la détente, sous l’effet d’un redémarrage des mises en chantier qui vient abonder l’offre ;
- dans l’ancien, le gain en pouvoir d’achat atteint des sommets par rapport à 2012.
Pour une mensualité de 1 000€ sur 20 ans, il est possible d’emprunter 25% de capital en plus et, ainsi, d’acheter des m² supplémentaires : 35 m² de plus à Metz et Rouen, 18 à Marseille et Nantes, 16 à Rennes, près de 14 à Toulouse et de 13 à Lyon…!
La baisse annoncée des honoraires des notaires est entrée en vigueur le 1er mai 2016. Si les ventes de très faible montant en profitent (cave, parking…), le gain sera modeste - ou nul - pour la plupart des actes. Il ne compensera même pas la hausse des droits d’enregistrement intervenue en 2014. Le potentiel d’économie est à chercher ailleurs, du côté de l’assurance décès-invalidité (ADI) qui, elle aussi se négocie. Avec, à la clé, un gain d’autant plus important que l’emprunteur est jeune et en bonne santé.
Les taux en région
C’est quasiment le carton plein pour la Haute-Normandie, 1ère de toutes les régions sur 15 ans (1,15%), 20 ans (1,41%) et 25 ans (1,56%). Il n’y a que sur 10 ans que la région de Rouen laisse la 1ère marche du podium à l’Ile-de-France (1%), sans toutefois s’en éloigner beaucoup (1,05%).
Les régions les moins chères.
Sur 25 ans, 2 autres régions proposent, avec la Haute-Normandie, un taux fixe inférieur à 2% : la Basse-Normandie à 1,84% et Midi-Pyrénées à 1,85%. Entre 2 et 2,10%, on assiste à un tir groupé de 16 régions. Emprunter aujourd’hui à un taux fixe inférieur ou égal à 2,10% sur 25 ans est possible dans une grande majorité du pays.
Les régions les plus chères.
Les mauvais élèves du mois s’appellent l’Ile de la Réunion et la Corse. Chères sur 10 ans à 1,32%, sur 15 ans à 1,67 et 1,65% et sur 20 ans à 1,89 et 1,85%, elles font toutefois un effort sur 25 ans à 2,02%. Sur cette même période la plus longue, l’Alsace et la Lorraine pointent en queue de peloton à 2,20%, devant Champagne-Ardenne à 2,15%.
C’est donc la nouvelle région dans son ensemble, baptisée « Grand Est », qui a des efforts à faire !
Comprendre l'économie durable pour s'y investir