Les principaux avantages que présente le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) pour les communautés et économies régionales, sont le soutien massif accordé aux PME et les premières participations d’acteurs locaux aux plateformes d’investissement. Tel est message qu’a adressé Jyrki Katainen, vice-président de la Commission européenne, aux dirigeants locaux, à l’occasion du débat destiné à évaluer l’impact du FEIS au niveau régional, organisé à l’initiative de la commission de la politique économique (ECON) du Comité européen des régions (CdR).
Lorsque le FEIS a été créé en 2015, les villes et régions de l’UE se sont dites très préoccupées par le manque de participation des autorités locales et régionales et le risque d’accroissement des écarts de développement du fait de la priorité accordée aux secteurs d’activité et zones les plus compétitifs. Jyrki Katainen a rassuré les représentants des principales associations de collectivités locales et régionales et les membres de la commission ECON en annonçant qu’au terme de 6 mois d’activité, le Fonds soutient déjà 136 000 PME à travers l’Europe, y compris dans les régions moins développées, telles que la Bulgarie.
Ces plateformes d’investissement, permettent de mobiliser des financements privés pour des projets en matière d’innovation émanant de la base. Exemple, une plateforme créée en Île-de-France en 2015 : la Société d'Economie Mixte (SEM) Posit'if* devrait mettre en œuvre, avec un apport initial du FEIS, un projet de rénovation de bâtiments visant à accroître de 50 à 70% l’efficacité énergétique de plus de 40 000 logements en région Ile-de-France.*http://www.energiespositif.fr/
La mise en œuvre du plan Juncker au niveau local et régional, pourrait également permettre de soutenir financièrement des projets plus modestes. La création de plateformes regroupant des petits projets doit être fortement encouragée, notamment par l'abaissement significatif des seuils appliqués dans la pratique par la BEI : situés actuellement entre 30 et 50 millions d'€, ils devraient être réduits à 10 ou 20 millions d'€. C'est le meilleur moyen de limiter la concentration géographique de ces investissements et d'éviter que le FEIS ne devienne un instrument d'anti-cohésion" a-t-il déclaré.
Lors du débat, il est apparu clairement qu’il subsiste des inquiétudes quant à l’équilibre dans la répartition de l’impact territorial du FEIS, nées notamment du fait que certaines des économies les plus faibles ne bénéficient que d’un soutien limité dans le cadre de ce Fonds. Il s’agit par exemple de la Roumanie, la Lituanie, la Lettonie, Chypre ou Malte, qui ne proposent que très peu de projets, voire aucun.
La mise en œuvre du FEIS fera l’objet d’un débat lors du sommet européen des villes et régions, organisé à Bratislava en juillet prochain, où le vice-président Jyrki Katainen, sera l’un des principaux intervenants.
Plus d’informations, voir les sites :
http://www.cor.europa.eu/bratislavasummit/?lang=en
http://www.eib.org/efsi/index.htm?lang=fr
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