Si être patron est épanouissant pour 80% des dirigeants de TPE, ce n'est pas sans impact sur leur qualité de vie et leur bien être
- La qualité des repas s’est dégradée pour 1 dirigeant sur 4 et 1 dirigeant sur 2 estime que son sommeil s’est détérioré.
- Pour près des 2/3 d’entre eux, le temps consacré à la famille et aux amis est moins important qu’avant, notamment chez les plus jeunes (82%).
- Malgré ces impacts sur leur qualité de vie, ils sont 80% à déclarer être heureux et épanouis dans leur activité professionnelle.
- Pourtant, les 2/3 d’entre eux ne se sentent pas valorisés en société.
Après un premier cycle d’études sur les patrons de TPE, American Express présente une nouvelle étude sur les conséquences de la fonction de patrons de TPE sur la qualité de vie. Dans ce volet, les dirigeants ont répondu sur leur hygiène de vie, leur vie personnelle, et l’épanouissement procuré par leur travail.
Alimentation, sommeil, stress : être patron de TPE influe sur l’hygiène de vie
Devenir patron de TPE a des répercussions fortes dans la vie quotidienne et in fine sur l’hygiène de vie des dirigeants.
Les dirigeants de petites entreprises ont modifié leur alimentation en devenant patrons : ils sont 1 sur 4 à déclarer que la qualité de leurs repas s’est dégradée depuis qu’ils sont dirigeants d’entreprise.
La fréquence de leur repas est également soumise à leur rythme de travail. Ainsi, 65% des patrons de TPE n’hésitent pas à sauter un repas quand leur journée est trop chargée. Cela arrive une fois par semaine pour 1 dirigeant sur 3.
L’alimentation n’est pas le seul aspect touché, la qualité du sommeil est aussi altérée : 1 dirigeant sur 2 estime que sa qualité de sommeil s’est détériorée. Pour 2 sur 3, c’est directement leur activité professionnelle qui perturbe leur sommeil.
Les dirigeants sont stressés : ils sont 2 sur 3 à l’être plus qu’avant d’être patron. C’est encore plus manifeste chez ceux ayant des salariés qui sont 3 sur 4 à le dire.
Un métier de dirigeant de TPE qui empiète sur la vie personnelle
En devenant patron, les dirigeants de TPE renoncent à une partie de leur vie personnelle : la place des proches et le temps des activités consacrées aux loisirs comme le sport sont réduits.
Pour près de 2 patrons de TPE sur 3, le temps consacré à la famille et aux amis est moins important qu’avant. Une modification de la répartition du temps vie professionnelle/vie personnelle qui est particulièrement vraie chez les plus jeunes : les moins de 34 ans sont 82% à le dire.
Même si les dirigeants ont moins de temps à consacrer à leurs proches, c’est à eux qu’ils se confient : ils sont 76% parler de leurs problèmes à leurs proches et ils se tournent prioritairement vers leur famille (69%). En revanche, 14% d’entre eux déclarent ne se confier à personne.
De la même manière, la pratique d’une activité sportive est un moment pour soi que les patrons de TPE n’arrivent pas forcément à s’accorder : les patrons de TPE sont près de 40% à dire ne pratiquer que peu ou pas de sport et 84% d’entre eux disent y renoncer par manque de temps.
Des patrons de TPE heureux d’être dirigeant même s’ils se sentent encore trop peu valorisés
Ces répercussions directes sur la qualité de vie n’empêchent pas les patrons de TPE d’être heureux, loin de là : ils sont 80% à déclarer être heureux et épanouis dans leur activité professionnelle.
Pourtant, la fonction de patron n’est pas un motif de valorisation : 2 patrons sur 3 ne se sentent pas valorisés dans le fait d’être dirigeant, en société ou auprès de leurs proches. 38% d’entre eux disent même, ne pas l’être du tout.
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