A l'occasion de la journée internationale de lutte contre la tuberculose le 24 mars et de la rencontre des Présidents français et sud-africain François Hollande et Jacob Zuma à l'Organisation Mondiale de la Santé à Lyon, Coalition PLUS, son membre français AIDES et son membre roumain ARAS ont tiré la sonnette d'alarme sur les risques sanitaires liés à la tuberculose et au VIH/sida.
Tuberculose et VIH à la hausse dans plusieurs régions
En 2014, 9,6 millions de personnes ont contracté la tuberculose, et 1,5 million de malades en sont décédés. Les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont particulièrement exposées à la tuberculose, la plus fréquente des maladies opportunistes liées au sida et la première cause de mortalité chez les personnes séropositives.
La coinfection entre VIH et tuberculose touche en premier lieu les personnes les plus fragilisées et les plus éloignées des soins de santé : prisonnierEs, migrantEs, usagerEs de drogues injectables. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que 1,2 million de PVVIH ont contracté la tuberculose en 2014, 74% d'entre elles vivant en Afrique.
En Afrique du Sud, deux-tiers des PVVIH vivent avec la tuberculose et plus de 80 000 décès de la tuberculose ont été enregistrés en 2014.
Loin d’être cantonnées à l’Afrique, les deux pandémies sont aussi un défi pour la sécurité sanitaire en Europe. La situation est particulièrement préoccupante en Roumanie, où les cas de résistance se multiplient faute d’accès aux traitements et aux soins.
« La présence du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme en Roumanie est indispensable pour lutter contre la tuberculose dans notre pays, surtout parmi les populations les plus vulnérables, comme les usagerEs de drogues » déclare Monica Dan, de l’association roumaine contre le sida ARAS. « Si le Fonds Mondial se retirait complètement de Roumanie, le risque serait grand de perdre tous les bénéfices engrangés ces dernières années dans la lutte contre ces maladies dévastatrices »
Accélérer la riposte face aux épidémies mondiales
Alors que l'ONU s'est fixé comme objectif de mettre fin au sida, à la tuberculose et au paludisme d'ici à 2030, l'accélération de la riposte mondiale à ces maladies est indispensable. Les moyens techniques pour mettre un terme à ces pandémies existent, mais les fonds manquent pour les déployer.
L'Afrique du Sud accueillera cet été la conférence internationale sur le sida à Durban et cet automne, le Fonds Mondial réunira les Etats donateurs pour que ceux-ci s'engagent financièrement pour les années 2017-2019 à lutter contre les trois pandémies dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
A la veille de la journée de lutte contre la tuberculose, Coalition PLUS, AIDES et ARAS exhortent le Président Hollande et le Président Zuma à s'engager à se mobiliser davantage pour répondre à la lutte contre la tuberculose et le VIH, véritables catastrophes sanitaires mondiales.