En partenariat avec L'Usine Nouvelle, Deloitte publie son second baromètre qui fait état chaque semestre des grands enjeux des ETI françaises.
Les ETI françaises de plus en plus confiantes
75% des décideurs interrogés se déclarent optimistes quant au futur de leur entreprise, versus 73% en octobre dernier. 37% privilégient une symbiose entre la croissance interne et externe. On note une légère hausse de projets de croissance externe dans les entreprises de 250 à 500 salariés et les grandes ETI de 1 000 à 5 000 salariés, portée par des taux d'intérêts bas et un climat de confiance.
Leurs priorités stratégiques 2016 sont en ligne avec celle de 2015, mais elles se montrent plus offensives comme en témoignent certains axes de développement plus prégnants comme la R&D, l'innovation et la transformation numérique. La part de leur CA consacré à l'investissement en R&D est en croissance de 4,9%.
Pour Emmanuel Gadret, Associé responsable des Régions chez Deloitte : « Ces investissements en R&D sont principalement réalisés en France, un effet probable positif du dispositif du crédit impôt recherche. »
L'ouverture internationale des ETI comme moteur de croissance
Déjà souligné lors de la vague précédente, les ETI réalisent une part importante de leur CA à l'international. De plus, cette part de CA dépasse largement les frontières européennes : 1 ETI sur 5 réalise 20 à 50% de son CA hors U.E.
Le nombre de leurs implantations hors hexagone montre que ces dernières se sont largement internationalisées : près de 32% des ETI interrogées et 50% des grandes ETI (1 000 à 5 000 salariés) déclarent disposer de plus de 10 sites à l'étranger et sont ainsi proches de la structuration du modèle des grandes entreprises. On note qu'encore un quart d'entre elles ne sont pas implantées à l'étranger mais s'appuient, pour beaucoup, sur des réseaux locaux pour se développer.
Ces implantations sont le plus souvent situées dans la zone Euro, en Asie et en Amérique du Nord. Et si les futurs projets d'implantation sont principalement orientés vers la zone Euro et la zone Asie, l'Afrique occupe, en 2016, la 3ème place du classement avec des projets d'implantations pour 21,3% des ETI.
Les ETI continuent de s'autofinancer
61,5% des ETI autofinancent leur développement. Le crédit bancaire, cité par 32,2% des entreprises (en baisse de 4 pts), ne constitue plus la seule voie pour le financement de projets : le capital investment est une solution de plus en plus prisée par les entreprises; la bourse finance 14% des grandes ETI de 1 000 à 5 000 employés.
Le financement ne constitue clairement pas un frein à leur croissance. L'intensité concurrentielle reste le premier de ces freins ; les faibles perspectives de développement du marché intérieur, le coût du travail et l'environnement réglementaire restent des freins invoqués par les interrogés, mais leur importance a baissé significativement depuis 2015.
99% des ETI françaises ne ressentent pas les effets bénéfiques attendus du choc de simplification : « Les ETI n'ont pas encore perçu les effets bénéfiques de ces mesures qui sont très techniques, très sectorielles, et dont les résultats ne seront mesurables qu'à très long terme ; il est encore bien trop tôt pour en constater les effets ", constate Emmanuel Gadret.
Intégralité de l’étude accessible via :
http://www.deloitte-france.fr/documents/deloitte-usine-nouvelle_barometre-ETI_mars-2016.pdf
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