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"Un risque de destruction de valeur pour la France"

Marché immobilier du luxe: un révélateur de l'expatriation comme phénomène économique à part entière

La dernière étude réalisée par Barnes sur le marché de l'immobilier de haut de gamme en France est porteuse d'enseignements importants : certains sont relatifs à ce secteur spécifique et d'autres concernent l'économie générale et le regard que le monde porte sur la situation française.  L'année 2012, marquée par une dégradation des circonstances économiques, enregistre une baisse du nombre des ventes de montant élevé dans la capitale comme dans les autres régions dans lesquelles le haut de gamme est présent : entre 1M€ et 2M€, le nombre de transactions a accusé une baisse de 28% et au-delà de 2M€ le nombre a chuté de 42%.

Dans ce marché du haut de gamme, celui de l'hyper-luxe (au-delà de 25 000€/m²), stagne littéralement depuis 2008. Cependant l'immobilier parisien continue de séduire la clientèle française et étrangère et reste assimilé à une valeur sûre. On note aussi que, sur des transactions supérieures à 1M€, la part des acquéreurs étrangers à Paris, sur la Rive Gauche, a baissé de 25% en 2012 (contre une baisse de 45% en 2011).  En outre, sur le marché des biens supérieurs à 2M€, les prix ont connu au cours des deux derniers mois une nette correction : le montant des offres d'achat a été en repli de l'ordre de 20% par rapport aux prix de présentation. Sur l’intégralité de l’année 2012, les prix de vente des biens familiaux ont baissé de 10 à 15% par rapport à l'exercice précédent. Alors que la demande fléchi, l'offre augmente de 50%, notamment sur les appartements familiaux et les maisons. Les acquéreurs restent cependant très exigeants sur les prestations. Par ailleurs, les clients acquéreurs des biens de haut de gamme, français dans des proportions plus faibles que naguère, sont essentiellement des ménages ayant revendu préalablement un bien parisien ou francilien, parfois provincial, des personnes profitant d'un service de relocation, des expatriés, plutôt moins nombreux que par le passé, enfin des acheteurs à la tête de grandes fortunes ou ayant des revenus très élevés, sportifs de haut niveau, capitaines d'industrie et chefs d'entreprises de premier plan.

Un phénomène nouveau, révélé en 2012, mérite d'être remarqué : parmi les clients potentiels français, dont la typologie vient d'être précisée, un nombre croissant choisit de s’expatrier dans d’autres pays que leur pays d'origine : la Suisse, la Belgique, le Maroc, le Canada, Israël, quelques villes des Etats-Unis ainsi que Londres en Grande Bretagne, sont désormais des lieux d'élection très prisés. La motivation de l'arbitrage est claire : l'ambiance économique générale et les conditions fiscales appliquées notamment aux plus hauts revenus et aux plus grosses fortunes. Si l'actualité la plus brûlante s'est focalisée sur telle ou telle personnalité du spectacle ou telle fortune d'entreprise, tout porte à croire qu'il ne s'agit pas de réflexes isolés, mais d'une authentique tendance et d'un risque de destruction de valeur pour la France.

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