A retenir du 55ème Observatoire de la Banque Palatine*
1/ Le niveau de confiance des dirigeants pour leur entreprise rebondit nettement
Après un sévère décrochage en février (-12 points vs/janvier), la confiance des dirigeants en leur entreprise rebondit nettement (82% +6 points vs/février) et retrouve un niveau parmi les meilleurs observés depuis 2010. C’est également 9 points de plus qu’en mars 2015. Il faut noter que cette enquête a eu lieu au moment des débats sur la loi El Khomri. Cela a donc pu avoir une influence dans l’optimisme retrouvé des dirigeants de PME-ETI en ce mois de mars.
39% (+2 points vs/février) des chefs d’entreprises sont optimistes pour l’économie française. La baisse constatée le mois dernier est donc enrayée. A contrario, avec 42% (-1 point), la confiance en l’économie mondiale poursuit son érosion (-20 points depuis l’été 2015, -13 depuis novembre 2015).
Enfin, les prévisions de croissance progressent légèrement en mars. 43% (+1 point) des PME-ETI pensent atteindre un chiffre d’affaires plus élevé en 2016 qu’en 2015. L’indicateur retrouve ainsi ses plus hauts niveaux même s’il n’atteint pas le record mesuré en janvier 2016. Cela bénéficie prioritairement à l’emploi dont le solde redevient nettement positif (+9 points).
18% (+4 points) des PME-ETI prévoient d’augmenter le nombre de leurs salariés. C’est un des plus hauts niveaux observés depuis 2014. Inversement, 9% (-3 points) prévoient une réduction d’effectifs.
2/ L’indice investissement connaît sa plus forte progression historique
Preuve de ce regain de confiance, l’indice synthétique d’Investissements Palatine-OpinionWay, s’améliore nettement à +5 points, après une sévère baisse en février. Il atteint ce mois-ci 114 points, soit la plus forte progression mensuelle jamais observée. Il s’agit également de son 2ème meilleur niveau historique après celui de janvier 2016
3/ Des prévisions de croissance à un bon niveau et un solde d’emploi largement positif
Les dirigeants de PME-ETI décrivent l’ « ubérisation » de l’économie comme une concurrence plutôt positive pouvant être favorable à l’emploi en France. Ils estiment que les entreprises devraient activement revoir leur business model. 76% des dirigeants de PME-ETI considèrent que les prestations de services fondées sur des solutions numériques et délivrées par des particuliers (ex : Uber, Airbnb, Blablacar) font jouer la concurrence dans l’intérêt du consommateur.
Face à ces nouveaux acteurs, 62% des entrepreneurs souhaitent une réinvention des business model. 38% pensent au contraire adopter une attitude défensive qui consisterait à se mobiliser pour que ces offres concurrentes aient les mêmes contraintes que les entreprises classiques du secteur.
Si 56% estiment que l’ «ubérisation » peut contribuer au développement économique de la France, 44% estiment qu’elles constituent une concurrence déloyale. Bien qu’ayant des difficultés à se positionner sur la question, 34% considèrent que l’ « ubérisation » est plus une opportunité et 14% une menace pour l’emploi en France. A l’heure actuelle, 23% des PME-ETI se déclarent concernées par la concurrence d’un acteur « ubérisé ».
*Baromètre réalisé par OpinionWay et Challenges auprès de 305 dirigeants d’entreprises (CA de 15 à 500 M€) du 22 février au 4 mars 2016.
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