… un chiffre qui a plus que doublé par rapport à l’année 2014.
Capgemini Consulting, la marque de conseil en stratégie et transformation du groupe Capgemini, et eCap Partner, banque d'affaires spécialiste de l'industrie numérique, développent le 1er baromètre interactif des startups françaises, fondé sur l’analyse croisée de 1 000 startups, 2 000 levées de fonds, et 500 investisseurs sur une année.
Le chiffre de 1 milliard d’€ ne tient pas compte de levées de fonds majeures de l’écosystème qui n’entrent pas dans le périmètre de cette étude : sociétés âgées de plus de 7 ans au moment de leur opération de financement.
Ce montant record atteste d'une nouvelle profondeur de marché : les « Venture Capitalists » français historiques sont à la fois plus actifs, mieux épaulés par leurs homologues étrangers, mais également soutenus par des entreprises et des business angels plus nombreux. Cette tendance haussière touche tous les secteurs d'activité - de l'agriculture à l'industrie - et toutes les maturités d'entreprise.
1/ Anatomie et cycle de vie des startups du numérique françaises
Sans surprise, les startups de l’échantillon sont majoritairement situées en Ile-de-France, à 61%. Les régions Rhône-Alpes et PACA arrivent en 2ème et 3ème positions, et représentent chacune près de 17% des startups non franciliennes.
Sur le plan macro-économique, on observe que sont les plus représentés les secteurs :
- du marketing et la communication : 16%
- l’industrie du culturel, l’image et les médias : 9%
- les applications et technologies d’entreprises : 8,3%
Toutefois, les startups plus récentes semblent progressivement délaisser ces domaines « historiques » au profit d’offres plus spécialisées dans les secteurs de l’immobilier, de la restauration ou de la finance.
Concernant le business model :
- le dominant est le BtoB à 58%, en particulier sur les startups intervenant sur l’industrie, le marketing, les activités de services et les applications et technologies d’entreprise.
- le BtoC représente 31% des startups et domine de façon naturelle les secteurs liés au e-commerce (aménagement, enfance, mode, luxe, restauration…).
Si les business models collaboratifs ou hybrides - BtoB & BtoC - restent peu répandus à 11% du total des startups, ils semblent en développement : 13% des jeunes pousses créées depuis 2013, contre 10% de celles créées précédemment. Ils sont particulièrement répandus dans les services à la personne à 57%, les transports à 24% et la finance à 24%).
La 1er levée de fonds intervient en moyenne au bout de 2 ans après la création de l’entreprise, pour un montant moyen de 1 M€, variable de 500 k€ à 2 M€ selon les secteurs, la médiane se situant à 500k€.
Certains secteurs apparaissent plus « capital intensive » dès la 1ère levée, en particulier les entreprises de services numériques (2,1 M€ en moyenne sur les premières levées) et les FinTech (1,6 M€ en moyenne sur les premières levées).
2/ Tendances et dynamiques d’investissement 2014 - 2015
Le montant cumulé des levées atteint sont en nette augmentation à 1 016 M€, soit +138% v/2014.
Le montant unitaire des levées augmente, passant de 1,5 M€ en moyenne en 2014 (médian : 900k€) à 2,6 M€ en 2015 (médian : 1M€).
La levée de fond la plus élevée de 2014 - MenInvest à 23 M€ - ne se classerait qu’à la 8ème position du top 10 des levées en 2015.
3/ Identité et comportement des investisseurs
Les 500 acteurs identifiés comme actifs dans le financement des startups en 2015, se répartissent en 5 grandes catégories :
- Les fonds d’investissement se sont positionnés sur près de 60% des transactions réalisées en 2015, sur des levées d’un montant moyen de 3,8 M€. Ils financent des startups de tout âge. Leurs investissements sont concentrés sur les secteurs d’activité les plus dynamiques : marketing (17%), applications & technologies d’entreprise généralistes (10%) et Image & médias (8%). Ils investissent principalement en Ile-de-France à 57%.
- Les business angels concentrent leurs investissements sur les startups plus jeunes (2/4 ans en moyenne) et sur des levées plus limitées (1,5 M€ en moyenne). Secteurs privilégiés en 2015 : marketing (15%), Image & des médias (12%) et RH (10%).
- Les entreprises marquent une préférence pour les startups matures (3 ans en moyenne) et se positionnent sur des levées plus importantes (6,7 M€ en moyenne). On constate un positionnement fort sur les FinTechs (11%), le marketing (8%) et le transport (8%).
- Les banques publiques d’investissement se positionnent sur les entreprises matures (3,7 ans en moyenne), sur des montants moyens importants (5,6 M€), avec une couverture plus large du territoire (53% des levées en province) que les autres investisseurs. Le périmètre de l’étude ne couvre que les opérations comportant une prise de participation, et exclut de nombreux modes de financement complémentaires (prêts aidés, subventions, etc.
- Le crowdfunding se développe mais reste faible à 6% des levées 2015 et se portent sur des startups plutôt jeunes, sur des montants limités (0,5 M€ en moyenne). Il apparaît que ce mode de financement est utilisé principalement par les secteurs impliquant un impact local (loisirs et tourisme notamment).
Les investisseurs étrangers se sont positionnés sur 14% des levées de 2015, en augmentation de 30% sur un an. Ils se distinguent notamment des investisseurs français par le montant moyen des levées auxquels ils participent (8,3 M€ au global, 10,6 M€ pour les acteurs basés aux Etats-Unis).
Accéder au baromètre : http://www.barometre-startups.org/
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