Depuis le 1er janvier 2016, toutes les entreprises employant des salariés ont l’obligation de leur proposer un contrat d’assurance santé. Cette nouvelle obligation est issue de l’Accord National Interprofessionnel (loi du 14 janvier 2013 relative à la sécurisation de l’emploi).
Pascal Compet, Directeur Associé Assurance et Protection Sociale chez weave, nous livre un bilan contrasté et son analyse sur cette réforme.
« Nous avons assisté à une bonne dynamique d’équipement des entreprises avec la mise en conformité des contrats ANI à la fin de l’année. Et cette tendance continue en ce début 2016. Si l’on note un retard du fait du manque de contrôle et de sanctions, on peut également remarquer que tous les assureurs n’ont pas performé de la même façon sur le marché de l’équipement ANI.
Ces derniers ont signé de nombreux contrats, mais pour des revenus assez faibles, car ce sont essentiellement des entrées de gamme. On note une hétérogénéité des résultats et très peu des acteurs peuvent se déclarer satisfait.
Un rapide tour d’horizon permet également de constater qu’une proportion non négligeable de salariés n’a pas pris part au contrat collectif proposé par leur entreprise, du fait de nombreuses dérogations possibles, mais aussi de la faible qualité de couverture des contrats proposés.
A ce jour, le bilan est très contrasté. Les réseaux de branches et les réseaux d’agence réussissent en général mieux que les nouveaux entrants sur le marché de la collective - bancassureurs et mutuelles. Mais dans l’ensemble, les résultats ne sont pas satisfaisants pour le secteur, comme pour les salariés. La situation génère beaucoup de déception par rapport à l’ambition initiale. Il faut pouvoir tirer les enseignements du retour d’expérience et élaborer une inflexion de stratégie.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir