Le rapprochement entre l’Iran et l’Occident a fait un pas en avant décisif le 16 janvier avec l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire tant attendu. Après des années de sanctions, l’accord porte sur des avoirs iraniens gelés à hauteur de 100 Mds$ et ouvre la voie à un assouplissement des restrictions sur le commerce et l’investissement. Pour son retour sur les marchés internationaux, l’Iran table ainsi sur 500 000 barils de pétrole par jour.
Cela étant, il faudra du temps pour que la bourse iranienne soit directement accessible aux investisseurs étrangers. Les sanctions n’ont pas toutes été levées et les investisseurs vont devoir faire face à un cadre juridique et financier complexe, à la faiblesse des infrastructures boursières, des normes comptables et des contrôles. Néanmoins, l’assouplissement des sanctions marque bien le début de ce processus.
Nos gérants, Dr Ghadir Abu Leil-Cooper, Chef de l'EMEA et Frontier Equity Team, et Michael Levy, gérant, mettent l’accent sur les opportunités à long terme qui seront le fruit de la réintégration de l’Iran dans l’économie mondiale. La capitalisation boursière du pays est de l’ordre de 790 bn $, ce qui en cas d’insertion dans l’indice, en ferait le second pays du MSCI Frontier Markets. Avec un PIB estimé à 416 bn$, l’économie iranienne à une taille comparable à celle de l’Autriche et, avec une population de 80 millions d’habitants, le pays se compare à la Turquie.
L’Iran bénéficie de nombre de caractéristiques positives que nous recherchons pour des investissements dans les pays dits frontières ou dans la région Mena. D’une part, la tendance démographique est favorable, avec une population jeune et instruite, d’où de belles perspectives en termes de consommation et de productivité. D’autre part, après des années de sanctions, les besoins en infrastructures sont énormes. L’environnement post sanctions présente ainsi des opportunités d’investissement.
De plus, l’assouplissement des sanctions contre l’Iran arrive après la décision de l’Arabie Saoudite en 2015 d’ouvrir le pays aux investissements directs étrangers. Ceci vient confirmer le dynamisme et le changement en cours dans les pays dits frontières et dans la région Mena et souligner les opportunités d’investissement qui vont en découler.
Dans l’attente d’une ouverture du marché iranien, nos analyses ont révélé un large éventail de sociétés. Nous nous attendons à un développement progressif de la bourse iranienne sur fond de financement des entreprises privées et de privatisations.
Ghadir Abu Leil-Cooper et Michael Levy concluent : « Les pays dits frontières et la région Mena sont faiblement corrélés avec les marchés développés et ce du fait de la diversité des entreprises. En outre, comme ces sociétés se développent souvent dans des niches de croissance structurelle dans des économies à forte croissance, elles offrent aux investisseurs des opportunités de rendement à long terme supérieures à celles des actifs traditionnels. »
Comprendre l'économie durable pour s'y investir