Un pic historique du nombre de transactions jamais atteint et des rendements financiers record pour lesacquéreurs.
Les conclusions de l’Observatoire trimestriel Quarterly Deal Performance Monitor (QDPM) pour le 4ème trimestre 2015 de Willis Towers Watson montrent qu’à fin 2015, les acquéreurs dont les opérations de fusions-acquisitions ont été réalisées pendant l’année surperformaient leur indicede 10,1 points en 2015. En outre, l’an passé, les transactions réalisées répondant aux critères de l’Observatoire, ont atteint le nombre record de 1 041, notamment grâce aux 307 transactions conclues au 4ème trimestre, trimestre le plus actif depuis 2008, date du lancement de l’Observatoire.
Cet Observatoire, mené en partenariat avec la Cass Business School, révèle que 22 grandes opérations de plus de 10 Mds$, ont été réalisées en 2015, un record depuis également le lancement de l’Observatoire, dont cinq sur le seul 4ème trimestre.
Les prévisions pour 2016
1/ Économie mondiale : volatilité et politique seront des éléments clés
L’instabilité politique et économique sera un thème phare des fusions-acquisitions. Un certain nombre d’événements pourraient se combiner et avoir un impact mondial tels le relèvement des taux d’intérêt et les élections présidentielles aux États-Unis, un « Brexit » potentiel, l’incertitude politique en Europe et la volatilité des marchés chinois pour n’en citer que quelques-uns. Chaque combinaison de ces évènements peut être source de changement, mais il faudra attendre de voir s’ils coïncident et de quelle façon pour savoir si ces changements vont promouvoir ou réduire le nombre de transactions.
2/ Poursuite des grandes‑opérations, mais qui pourraient masquer un ralentissement de l’activité
Les fusions-acquisitions de laboratoires pharmaceutiques devraient se poursuivre, et pourraient alimenter l’activité des grandes opérations. Même si les volumes resteront élevés en termes financiers, il sera intéressant de voir si la baisse du nombre de transactions de moindre ampleur devient un indicateur avancé de la maturité du cycle de fusions-acquisitions.
3/ Poursuite de la montée en puissance des opérations transsectorielles
Les opérations transsectorielles et transformantes ont longtemps été considérées comme délicates à réaliser en raison de la difficulté à intégrer des modèles économiques et des cultures d’entreprises hétérogènes. Pourtant, 2015 a vu ce type d’opérations signer un nouveau record, tant en nombre de transactions qu’en proportion du volume total. Selon nous, ce mouvement devrait se poursuivre en 2016.
4/ Faiblesse des cours des matières premières : des opportunités dans les secteurs de l’extraction, du gaz et du pétrole
Les cours des matières premières restant anémiques, les secteurs de l’extraction, du gaz et du pétrole seront en quête de rationalisation et de nouvelles sources de revenus. Malgré la tempête qui a secoué ces secteurs en 2015, les acquéreurs ont surperformé les indices sectoriels. Nous tablons sur une augmentation des opérations intra‑sectorielles dans ces domaines, les grands acteurs cherchant à tirer le meilleur des opportunités qui se présentent.
« 2016 sera de nouveau une année importante pour les fusions‑acquisitions et les opportunités ne manqueront pas. Mais prudence : même si le jeu en vaut la chandelle, il ne faut pas oublier que les succès des opérations de fusions-acquisitions sont une affaire de long terme. Pour les concrétiser, une préparation minutieuse et une intégration parfaitement maîtrisée sont indispensables. La nette surperformance des opérations de notre Observatoire témoigne de la confiance des investisseurs dans la capacité des acquéreurs à mener à bien leurs fusions-acquisitions. Mais comme les transactions sont de plus en plus importantes, transsectorielles et internationales, la mise en œuvre - qui est la clé du succès - constituera un défi de plus en plus grand », commente Maud Mercier-Pain, directrice du département International Consulting Group de Willis Towers Watson France.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir