Le Baromètre de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé (FCA)*, qui a interrogé ses dirigeants d’enseignes sur les tendances, révèle une confiance renforcée grâce aux résultats de l’année écoulée, avec pour la majorité d’entre eux une croissance annoncée de leur CA au 1er semestre 2015.
Les perspectives pour 2016, en phase avec le climat de reprise attendue dans le pays, sont également positives et les trois quarts des dirigeants interrogés prévoient une croissance pour l’année à venir. Bien que représentant 7% du PIB français, le Commerce Coopératif et Associé évolue dans un climat de méfiance, doublé d’un manque de reconnaissance des pouvoirs publics et d’une instabilité réglementaire difficilement conciliable avec une vision sur le long terme.
Tandis que le premier semestre 2015 a rimé avec croissance pour la moitié des réseaux du Commerce Coopératif et Associé, les dirigeants interrogés déclarent que leur activité économique va se maintenir ou progresser sur l'année 2015 dans son ensemble. Malgré des conditions d'accès au financement toujours contraignantes pour la majorité d'entre eux, un tiers environ des réseaux devraient même connaître une croissance de plus de 2% sur 2015.
Fait récurrent : la quasi-totalité des dirigeants estiment que leurs performances se placent au moins au même niveau que celles de leur marché, démontrant la force du modèle, y compris dans un contexte difficile, comme l'explique de Eric Plat, Président de la FCA : « Nos réseaux sont efficaces, performants et ont une capacité de résistance bien supérieure à celle des autres acteurs de leur marché. Nous partageons tous une vision long-termiste du développement de nos réseaux et sommes conscients que notre modèle joue un véritable rôle d'amortisseur de crise et d'accélérateur de croissance en période de reprise économique ».
L'année 2016 sera synonyme de croissance pour près des trois quarts des décideurs interrogés, confiants en l'année à venir. « Les dirigeants du Commerce Coopératif et Associé sont des conquérants ! Ils vont continuer d'investir et de développer leurs réseaux malgré des contraintes de plus en plus importantes » affirme Eric Plat. En effet, quasiment l'ensemble des groupements envisagent au moins 5 ouvertures de points de vente dans l'année, et 20 ouvertures pour un quart des réseaux interrogés.
Les grands chantiers 2016 du Commerce Coopératif et Associés viseront à renforcer l'adaptation du modèle aux mutations du commerce : vente cross-canal, nouveaux moyens logistiques, animation et suivi des réseaux. Pour cela, l'ensemble des enseignes vont maintenir le niveau des frais de fonctionnement dédiés aux centrales.
Malgré ces perspectives positives, les dirigeants du Commerce Coopératif et Associé font tout de même preuve de prudence quant à l'avenir. La volatilité accrue des consommateurs, doublée d'un climat de défiance à l'égard des politiques, empêchent une vision claire de l'avenir. « Nos indépendants, même appartenant à des réseaux solides réputés pour leur robustesse, se retrouvent de plus en plus souvent en difficulté quand il s'agit de monter un projet entrepreneurial ou de financement de trésorerie sur des magasins existants, précise Eric Plat. Cette tendance ne pourra s'inverser qu'avec une volonté forte et affichée des acteurs bancaires de nous accompagner durablement. »
Des résultats menacés par une insécurité juridique et une absence de stabilité règlementaire
« Malgré l'importance économique du Commerce Coopératif et Associé, sa vivacité et sa capacité à faire bouger les lignes dans le secteur du commerce, le réel manque de reconnaissance de la part des pouvoirs publics reste un problème majeur » estime Eric Plat. « Une meilleure connaissance de notre modèle permettrait d'éviter de nouvelles mesures inappropriées ou inadaptées ».
« Dans ce contexte d'insécurité juridique et d'absence de stabilité réglementaire, entreprendre en 2015 est presque devenu un acte militant ! Les PME ne demandent aucun traitement de faveur mais juste de l'équité! Ainsi, nous sollicitons les politiques et les institutions pour qu'ils arrêtent de nous asphyxier : le commerce ne veut plus être la variable d'ajustement budgétaire du gouvernement. Le commerce, qui représente 20% du PIB, est tout aussi délocalisable que l'industrie et doit bénéficier de la même bienveillance. Les commerçants du Commerce Coopératif et Associé demandent un acte fort pour plus de visibilité, alléger la fiscalité des entreprises et faciliter l'entrepreneuriat et l'embauche », conclut M. Plat.
*FCA (Commerce Coopératif et Associé) est une organisation de réseaux de points de vente et de services constitués et contrôlés par des entrepreneurs indépendants. Il a pour mission de représenter les groupements de commerçants, notamment auprès des pouvoirs publics ; de conseiller ses adhérents et de développer les échanges d'expériences inter-groupements; de promouvoir et de contribuer au développement du commerce coopératif et associé.
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