Pas de grandes révolutions en 2016, la tendance de fond reste celle qui avait marqué les derniers mois de 2015 : compétitivité sans excès.
Ainsi quasiment tous les taux moyens sont stables à l'exception du 15 ans (baisse de 5 centimes), les taux mini restent également identiques à ceux du mois de décembre (à l'exception des durées très courtes en baisse de 5 centimes sur 7 ans et 2 centimes sur 10 ans). Il est vrai que sur les 3 derniers mois, les taux avaient baissé, en moyenne de 20 centimes, retrouvant leur niveau de janvier 2015 après 3 mois de hausse.
Dans le détail, sont à noter tout de même quelques baisses, 3 enseignes nationales ont revu leur barème à la baisse, de 5 à 20 centimes en fonction des durées. Si deux d'entre elles se repositionnent pour être plus compétitives, la 3ème recherche plutôt des profils très VIP. Une majorité des établissements optent plutôt pour un maintien des taux de décembre.
Le 1er trimestre sur les chapeaux de roue
Cette période est cruciale pour les banques car elle lance la dynamique et concentre une part importante de la production de crédit notamment grâce au mois de mars, moment phare où de nombreux projets sont mis en place.
En effet, les objectifs de production de crédit immobilier sont très importants et à la hausse par rapport à ceux de 2015 : de l'ordre de 10 à 20%. Sur un marché où les renégociations seront revenues à un niveau « normal » (entre 12 et 20%), il y a fort à parier que la bataille pour gagner de nouveaux clients sera rude et nécessitera, pour les banques, agilité et réactivité sur les taux. « Le PTZ 2016 constituera un véritable accélérateur pour soutenir la demande, du moins dans le neuf », précise Cécile Roquelaure, directrice des études et de la communication d'Empruntis. « Dans l'ancien, la part de travaux reste un frein de taille pour les primo-accédants, cette partie de la mesure devrait avoir peu d'effet. »
Les taux devraient rester bas, voire baisser encore un peu au cours du 1er trimestre, si toutefois l'OAT ne progresse pas trop (elle a augmenté de 20 centimes au cours du mois de décembre), et si la BCE ne décide pas de remonter son taux directeur.
Un trimestre fait d'opportunités pour les emprunteurs mais pas seulement : « Pour ceux qui n'auraient pas encore renégocié leur crédit immobilier, il est encore temps d'agir ! » précise Cécile Roquelaure. « Le niveau des taux permet de réels gains, les banques ont encore un nombre important de clients avec des crédits immobiliers à taux élevés comparé au niveau actuel, dont elles savent qu'ils sont potentiellement renégociables. Le pouvoir est entre les mains de l'emprunteur, il peut encore agir et gagner de l'argent ».
Comprendre l'économie durable pour s'y investir