Selon le baromètre réalisé par les équipes de recherche de Lyxor AM,la collecte nette a atteint 3,7 Mds€sur le mois, soit 27% de moins que la moyennesur un an.
L'encours total sous gestion est en hausse de 27% par rapport à la fin de l'année 2014, et se monte à 462 Mds€, à un effet marché significatif à +13,2%. Sur un marché dominé par des interrogations sur un changement éventuel de politique de la Fed, les investisseurs ont privilégié les ETF investis sur les actions des pays développées.
Les flux à destination des indices actions se sont élevés à 2,6 milliards EUR, soit près de trois quarts de la collecte enregistrée pour l'ensemble du marché. Prenant la mesure des fortes créations d'emplois et de l'accélération de l'inflation salariale aux US, le marché a réintégré la perspective d'un relèvement des taux de la Fed à la mi-décembre.
Dans ce contexte, la reprise de la dynamique des flux au niveau des marchés émergents observée en octobre a été de courte durée, avec seulement 97 M€ d'entrées et 319 M€ de sorties de capitaux pour les actions des pays émergents d'Asie. Les investisseurs ont préféré se tourner à nouveau vers les indices des marchés développés, lesquels ont enregistré 2,4 M€ d'entrées de capitaux, soit deux fois le niveau observé en octobre 2015.
S'agissant des ETF actions américaines et japonaises, les flux ont rebondi, à 785 M€ et 321 M€ respectivement. En Europe, les flux restent limités, sans changement par rapport au mois précédent à 667 M€ et se concentrent essentiellement sur les indices financiers et de moyennes et petites capitalisations.
Les flux à destination des indices obligataires se sont fortement réduits, à 930 M€, soit 57% en dessous de la moyenne à 1 an.La décollecte a en grande majorité touché les emprunts d'Etat des marchés développés à 1,1 Mds€.
Compte tenu de l'important clivage monétaire illustré par un écart de rendement record entre les Etats-Unis et l'Allemagne, les sorties de capitaux ont essentiellement concerné les emprunts d'Etat européens (997 M€) et allemands (354 M€).
Les flux à destination des obligations d'entreprises et des titres à haut rendement ont en revanche rebondi pour atteindre au total 1,9 Mds€, soit 65% de plus que la moyenne à 1 an, soutenus par la quête de rendement et, en Europe, la perspective de mesures d'assouplissement supplémentaires. A noter que les ETF sur obligations indexées sur l'inflation ont enregistré des entrées de capitaux records en 1 an, à 240 M€.
Les matières premières ont enregistré des flux positifs, avec 153 M€ au total et 146 M€ pour les indices globaux, tandis que les flux ont été limités au niveau des ETF sur l'or et les métaux précieux (7 M€).
Comprendre l'économie durable pour s'y investir