… des exigences de fonds propres et des risques accrus
Extrait de l’enquête publiée par Natixis Global AM conduite auprès de 200 dirigeants de compagnies d’assurance dans 9 pays (États-Unis, France, Allemagne, pays nordiques et Royaume-Uni).
67% des dirigeants de compagnies d’assurance aux États-Unis et en Europe estiment que leur entreprise n’est pas suffisamment préparée à l’évolution des exigences réglementaires du secteur. Avec l’entrée en vigueur de Solvabilité II à partir du 1er janvier 2016, les assureurs devront plus que jamais s’adapter aux nouvelles règles en vigueur.
La directive Solvabilité II, dont l’objectif est d’éviter la faillite des grandes compagnies d’assurance, est en train de révolutionner la manière dont ces dernières fonctionnent, investissent et se font concurrence. La mise en conformité avec les exigences de fonds propres renforcées de Solvabilité II constitue la première préoccupation de la majorité des assureurs interrogés. Le coût de leur mise en œuvre arrive, quant à lui, en 2ème position. Les nouvelles règles vont contraindre de nombreux assureurs à accroître leurs réserves financières et à investir davantage dans leurs départements de contrôle des risques, en particulier dans le contexte de l’émergence et de la montée de risques tels que les cyberattaques, le changement climatique et le terrorisme d'État.
La plupart des assureurs ne sont pas entièrement préparés à l’impact réglementaire
À quelques semaines seulement de la date limite de mise en œuvre de la directive Solvabilité II dans l’UE, et alors que de nombreuses dispositions de la loi Dodd-Frank sont déjà entrées en vigueur aux États-Unis, la majorité des assureurs ne sont toujours pas suffisamment préparés à relever les défis du nouvel environnement réglementaire, d’après l’enquête de Natixis Global AM. 50% des dirigeants perçoivent l’environnement réglementaire comme la menace la plus importante pesant sur le secteur de l’assurance.
L’enquête révèle également que les compagnies d’assurance, quelle que soit leur taille, cherchent à devenir plus efficientes et ingénieuses pour trouver des sources de croissance :
- 76% estiment qu’il est de plus en plus important de structurer leurs actifs le plus efficacement possible ;
- 51% conviennent que l’évolution de la réglementation dans leur région a conduit à une utilisation plus efficace de leurs capitaux et
- 56% disent que les nouvelles règles entraîneront une hausse des investissements dans le contrôle des risques ainsi qu’une amélioration des stratégies de contrôle des risques.
La quête de rendement accroît les budgets de risque
Les conclusions de l’enquête soulignent le virage stratégique pris par les assureurs, qui dépendaient depuis longtemps du marché obligataire pour assurer leurs rendements. Les dirigeants pointent du doigt les politiques monétaires répressives qui, associées à des réglementations strictes, affectent la structure de leur capital et leurs coûts, et les incitent à rechercher de nouvelles opportunités d’investissement et un meilleur contrôle des risques. Les principales conclusions :
- 6 assureurs sur 10 déclarent que la recherche de rendements plus élevés est leur priorité d’investissement. Toutefois, 68% sont partagés entre les objectifs de génération d’alpha et de protection de leurs actifs
- 77% affirment, qu’il leur est plus difficile de trouver des investissements rémunérateurs pour couvrir leurs dettes à venir ;
- 62% reconnaissent qu’il devient de plus en plus difficile de diversifier leurs portefeuilles dans les limites de leur budget de risque
- 73% pensent avoir besoin de meilleures stratégies pour générer de l’alpha sans pour autant augmenter leur budget de risque ;
- 92% reconnaissent la nécessité d’accroître la complexité de leurs portefeuilles pour atteindre leurs objectifs d'investissement, et 42 % confient une partie, voire l’intégralité, de leurs activités d’investissement à des gérants d’actifs extérieurs.
« Les nouvelles règles complexifient le processus d’allocation, explique Fabrice Chemouny, vice-président exécutif et directeur institutionnel international pour Natixis Global AM. Les assureurs recherchent du rendement et ont besoin de stabilité pour répondre aux attentes des investisseurs, tout en améliorant leurs propres marges, sans encourir de risques supplémentaires et des coûts en capitaux. L’effet à long terme de la faiblesse des taux d'intérêt limite les options traditionnelles. Il s’agit d’un équilibre très délicat. »
Au cours de l’année prochaine les compagnies d’assurance prévoient d’augmenter leur allocation dans les stratégies d’investissement alternatives afin de générer des rendements supérieurs à ceux qu’ils obtiendraient avec des investissements obligataires.
- 58% ont l’intention d’avoir un plus grand recours aux investissements non traditionnels, en particulier immobilier private equity et autres actifs alternatifs, pour générer des revenus stables faiblement corrélés aux marchés.
- 49% se disent optimistes concernant leurs perspectives de rendements, et déclarent qu’ils augmenteront leur allocation dans les actions l’an prochain. Seuls 17% ont l’intention d’accroître leurs positions obligataires.
- 59% admettent qu’il est devenu plus difficile d’investir dans de nouvelles classes d’actifs alternatives, en raison des nouvelles exigences de valorisation et de fonds propres.
Les conclusions de l’enquête de Natixis Global AM et les points de vue issus des entretiens avec leaders du secteur sont réunis dans un livre blanc, « Seeking Certainty in Uncertain Times », publié par le Durable Portfolio Construction Research Center de Natixis Global AM.
Ce livre blanc est téléchargeable sur http://durableportfolios.com
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