Si les étrangers reviennent investir en France, il semblerait que leurs budgets soient plus réduits qu'avant tandis que leurs exigences augmentent.
Explication de David Breuillon responsable clientèle internationale chez Capifrance.
Après deux années orientées à la baisse, le marché immobilier des non-résidents semble repartir, avec une progression moyenne de 1,5% pour 2014, selon les derniers chiffres de l'observatoire de BNP Paribas International Buyers.
Toutefois le contexte général de baisse des prix n'épargne pas le marché des acquéreurs étrangers puisque l'observatoire indique que le montant moyen des transactions a chuté de près de 10% en un an. « Nous notons effectivement que les budgets investis sont plus bas que l'an dernier. On est en autour des 220 000€, alors que jusqu'à présent il n'était pas rare de dépasser les 300 000€ » remarque David Breuillon.
Des petits montants investis
Avec des disparités selon les régions : « Nos principaux achats concernent des zones rurales situées en Bretagne, Normandie, Creuse, Corrèze, Dordogne et Languedoc-Roussillon. Moins chères, ces régions intéressent notamment les étrangers qui ont un projet de chambre d'hôtes ou de B&B dans des corps de ferme à rénover » précise l'expert en clientèle internationale. « Or, sur de telles transactions il est fréquent que les étrangers investissent des petits montants, « autour de 100 000€ car cela leur permet d'engager d'autres sommes sur travaux de rénovation » ajoute David Breuillon.
Si le marché parisien agit encore comme un aimant auprès de la clientèle avec un montant moyen par transaction de l'ordre de 582 000€, la province affiche un montant moyen plus modeste de l'ordre de 287 000€. Avec des nuances : la région PACA reste la zone la plus chère après Paris, le prix moyen de la transaction étant de 642 500€ dans le Var et 468 482€ dans les Alpes Maritimes. A noter que la région Rhône-Alpes draine près de 15% des volumes de vente en 3ème position après Paris et la côte d'Azur. Source BNP Paribas.
Forte demande de la part des britanniques
Sur le podium des acheteurs étrangers, ce sont les britanniques qui arrivent en tête avec une progression de plus de 33% du volume de transactions. Selon David Breuillon. « Cette forte demande des acquéreurs britanniques s'explique par véritable reprise économique au Royaume-Uni, des taux d'intérêt bas, un euro faible et une légère baisse des prix de l'immobilier ». A noter que la clientèle belge arrive en 2ème position avec un volume de transactions de près de 16% suivi de la Suisse avec 11% des transactions et des italiens 9%.
Un besoin d'accompagnement important
Le seul défaut du marché réside dans la fiscalité du marché français perçue comme trop complexe et changeante qui nécessite un accompagnement plus poussé que pour la clientèle française. « Souvent les étrangers sont inquiets par notre processus de vente ou d'achat, par notre fiscalité ou encore nos démarches administratives lourdes. Il est donc essentiel de les rassurer mais également de les accompagner sur tous ces points », assure David Breuillon.
En 2014, Le poids des acquéreurs étrangers dans les transactions réalisées en France était de 4,6%, dont 8,1% à Paris.
http://www.capifrance.fr/
Comprendre l'économie durable pour s'y investir