Billet d'humeur de Thibault de Saint Vincent, Président de Barnes
La loi sur l'encadrement des loyers a des conséquences catastrophiques : les propriétaires, écœurés par les nouvelles contraintes (perte de la rentabilité et impossibilité de se séparer d'un mauvais locataire notamment), mettent leurs biens en vente pour acquérir à l’étranger ou décident de les louer en saisonnier.
Plusieurs centaines d’appartements ont déjà disparu du marché locatif traditionnel et si rien ne change, vivre à Paris ne sera plus envisageable pour ceux qui n’ont ni les moyens d’acheter ou qui ne remplissent pas les « bons critères » pour accéder à un logement social. C'est-à-dire, l’effet inverse de ce qui est recherché !
Une ville ne vit que si l'on y vit :
- Veut-on faire de Paris une ville musée, livrée aux locations saisonnières des touristes ?
- Souhaite-t-on vider la ville de ses habitants qui pourtant y travaillent, font leurs achats, scolarisent leurs enfants, entretiennent leurs logements ?
Si la ville de Paris lutte contre l’explosion des meublés de tourisme, elle serait plus avisée de faire le ménage chez elle.Le logement social qui ne cesse de se renforcer à Paris, est imposé sans concertation avec les professionnels et les Parisiens, qui découvrent souvent dans les médias que les occupants des beaux logements sociaux sont loin d'être tous nécessiteux. Quant aux plus fortunés, souvent étrangers, la ville lumière n'est que leur pied à terre, le temps d'un court séjour.
En regardant vers Bruxelles, nos dirigeants y découvrent un marché locatif fluide et équilibré, grâce notamment à une exonération fiscale de bon sens accordée aux bailleurs. Mais nos élus ont souvent la vue courte, aveuglée par l’idéologie : comme disait Cécile Duflot, « la loi sur le logement est une loi clairement de gauche ».
Nous aurions préféré une loi ni de droite, ni de gauche… mais juste efficace.
http://www.barnes-paris.com/fr
Comprendre l'économie durable pour s'y investir