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La volatilité du marché a généré de la valeur pour les investisseurs obligataires

Chris Iggo, Chief Investment Officer Fixed Income Europe et Asie chez AXA IM et Nick Hayes, responsable du fonds AXA World Funds Global Strategic Bonds, expliquent comment la volatilité du marché a généré de la valeur pour les investisseurs obligataires et ce que cela signifie pour le positionnement des portefeuilles.


Les points clés :

- Alors que la baisse rapide du prix du pétrole semble arriver à son terme, le prix actuel reste un problème pour de nombreux producteurs et incite les pays dépendants des matières premières à dévaluer leur devise.
- Face à la hausse attendue des taux américains, les acteurs du marché ont du mal à déterminer avec précision la fonction de réaction des banques centrales.
- L’indécision de la Fed, combinée à la stabilisation de l’euro, rend l’investissement dans la zone euro de plus en plus attractif. 


Les prix du pétrole et des matières premières

Pour Chris Iggo : « La baisse rapide du prix du pétrole arrive à son terme, mais pour de nombreux producteurs de pétrole, notamment sur le marché américain du pétrole de schiste et dans les gisements offshore, le prix actuel reste un problème. La baisse du prix du pétrole incite les pays dépendants des matières premières à dévaluer leur devise. L’Arabie saoudite vient d’annoncer qu’au prix du pétrole actuel, elle avait dû vendre des placements étrangers pour couvrir un déficit. »
« En fonction du niveau de stabilisation du prix du pétrole, la dynamique de l’offre et de la demande devrait évoluer. Certaines compagnies pétrolières ont réduit leurs dépenses en capital, ce qui risque de limiter l’offre. Quant à l’actualité de Glencore, elle ne fait que refléter le marché global des matières premières. »

Nick Hayes : « La baisse du prix du pétrole a également impacté les marchés des obligations à haut rendement. Les sociétés énergétiques à haut rendement se concentrent en Amérique du Nord et sur les marchés émergents. Notre sélection obligataire actuelle se veut donc prudente et évite toute exposition aux émetteurs les plus affectés. Nous préférons les obligations nominales aux obligations indexées sur l’inflation compte tenu des perspectives d’inflation. Ce qui nous préoccupe le plus à l’heure actuelle, c’est le futur niveau de stabilisation des prix du pétrole. Il est important que les investisseurs obligataires revoient à la baisse leurs prévisions d’inflation, car la baisse des prix des matières premières devrait continuer à impacter le niveau de l’inflation. »
« Depuis le début de l’année, nous avons réduit notre exposition aux obligations à haut rendement et à la dette des marchés émergents, et nous sommes plus prudents ou neutres dans nos décisions. Le rendement des obligations d’État devrait augmenter avec la dissipation de l’aversion pour le risque. La baisse du marché du crédit a créé des opportunités, en particulier avec l’augmentation du nombre d’événements de crédit négatifs, qui nous permettent d’accroître nos allocations au crédit à des niveaux de spreads et de rendements plus élevés. »


La politique de la Réserve Fédérale

Pour Chris Iggo : « La hausse des taux d’intérêt américains n’a pas eu lieu en septembre. Sans tomber dans le cynisme, notons qu’il est difficile pour les acteurs du marché de déterminer avec précision la fonction de réaction des banques centrales. Nous pensons que l’économie américaine va continuer à prospérer, ce qui devrait laisser croire périodiquement à une éventuelle hausse des taux, mais le contexte économique mondial devrait rester faible. Le marché du travail américain reste tendu, mais les salaires augmentent, tout comme au Royaume-Uni. Le problème, c’est que cette hausse des salaires ne se répercute pas immédiatement sur l’inflation. Même en ne tenant pas compte du pétrole dans les calculs, l’inflation sous-jacente reste faible. Il est difficile de prévoir les chiffres de l’inflation à un horizon d’un ou deux ans, mais les banques centrales vont continuer à fixer leurs taux dans le but d’atteindre leurs objectifs d’inflation. Ce que j’aimerais, c’est que la Fed prenne davantage de résolutions - qu’elle augmente ses taux et qu’elle ait confiance dans l’économie américaine. »

Nick Hayes : « Face au risque de hausse des taux américains et à la stabilisation de l’euro, nous avons commencé à nous positionner favorablement sur la zone euro : dans l’ensemble, nous préférons cette dernière au risque de taux d’intérêt américain. Compte tenu des valorisations attractives, nous avons renforcé notre allocation aux obligations d’entreprises investment grade, ce qui donne déjà des niveaux de rendements intéressants pour les titres de qualité. »

 

 

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