Pour l’équipe de gestion de Swiss Life Banque Privée : un manque de clarté ?
Le meeting FOMC a surpris le marché avec un ton résolument prudent sur de futures hausses des taux directeurs. La Fed a décidé de maintenir les taux inchangés et a revu à la baisse ses prévisions d'inflation repoussant la date pour laquelle celle-ci atteindra les 2% à 2018 et sa mesure de taux de chômage long terme.
La réaction des marchés a été immédiate : les taux de rendement des emprunts d'Etat américains se sont détendus et le dollar s'est déprécié contre l'euro. La prudence de la politique monétaire de la Fed est compréhensible compte tenu de la situation notamment dans les pays émergents avec les conséquences du ralentissement de l'activité économique chinoise. Nous continuons à privilégier le crédit haut-rendement et les convertibles. Nous demeurons également confiants dans l'investissement sur les actions.
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Pour Guillaume Rigeade, Gérant Allocation d'actifs & Dettes Souveraines chez Edmond de Rothschild.
La Fed opte pour le statu quo monétaire et laisse finalement ses taux d’intérêt inchangés, proches de zéro, au regard de la conjoncture économique et financière mondiale. Elle considère que les incertitudes liées aux turbulences qu’ont connues les marchés au cours de l’été peuvent exercer une pression à la baisse sur l’inflation à court terme et constituer un frein à la croissance américaine.
Si la Fed a préféré jouer la prudence cette fois-ci, elle envisage toujours une remontée des taux avant la fin de l’année. Cette échéance cruciale désormais repoussée, les conditions sont réunies pour que les marchés actions et obligataires poursuivent leur progression.
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Pour Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
« La FED n’augmentera pas ses taux d’intérêt : les facteurs économiques d’une hausse ne sont pas tous au rendez-vous. Il en manque un, de taille : l’inflation. […] Une petite hausse symbolique aurait été un acte hautement politique, sans doute, mais n’aurait pas eu beaucoup d’effet sur les marchés financiers, qui ont déjà anticipé cette possibilité. En revanche, elle aurait profité aux banques qui doivent, par ailleurs, faire face à la diminution du « QE » engagée par Janet Yellen, Présidente de la FED. De son côté, la BCE ne devrait pas agir immédiatement sur ses propres taux, pour ne pas prendre le risque de tuer l’embryon de reprise économique qui se dessine en Europe ni de modifier le rapport Dollar/Euro qui nous est favorable.
A moins d’une énorme surprise, nous n’aurons pas d’impact sur les taux d’intérêts français proposés aux particuliers. Ces taux devraient rester à leur niveau historiquement bas au moins jusqu’à la fin de l’année 2015. »
Comprendre l'économie durable pour s'y investir