Explication de Bernard Cadeau, Président du réseau ORPI
On a beaucoup parlé de l’encadrement des loyers, moins de l’élargissement de la protection des seniors : alors qu’auparavant, tout propriétaire souhaitant récupérer son logement en fin de bail devait reloger ses locataires si ceux-ci avaient plus de 70 ans et des ressources correspondant à un SMIC et demi au maximum, depuis le 1er août 2015, l’obligation est étendue à tous les locataires de plus de 65 ans ayant un niveau de revenu équivalant à celui donnant droit aux logements sociaux.
L’intention est bonne, mais à vouloir trop protéger les locataires, on finit par créer un environnement et des conditions qui leurs sont défavorables : le danger est que les propriétaires, face à cette disposition, favorisent largement les jeunes et les familles au moment de louer leur logement, plutôt que de prendre le risque d’avoir des difficultés pour le récupérer en fin de bail s’ils louent à des seniors. Par conséquent, les personnes de plus de 65 ans aux revenus modestes vont être victimes d’une vraie discrimination à la location.
C’est une perspective inacceptable pour ORPI : la non-discrimination est un principe de base dans nos agences, et nous mettons un point d’honneur à accueillir et accompagner toute personne dans son projet sans aucune distinction. Avec cette mesure, on va simplement desservir ceux que l’on cherchait à protéger.
La question du logement et des seniors est une vraie problématique dans une société confrontée au vieillissement de sa population. Chez ORPI, nous proposons la mise en place d’une mesure simple : un compte épargne immobilier bloqué et libérable après 65 ans. Abondé pendant la vie active et bonifié par les établissements bancaires, il constituerait à la fin de l’activité professionnelle un capital disponible pour se loger, financer des travaux ou encore aider les siens à se loger… et profiter sereinement de sa retraite.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir