Les perspectives d’investissement de l’équipe de gestion du fonds Nordea 1 – Stable Return Fund.
Au cours des dernières semaines, l’évolution du dossier grec d’une part et de la Bourse chinoise continentale d’autre part (l’indice composite SSE a perdu 12% en juin), a constitué une source d’incertitude majeure pour les investisseurs.
Fonds diversifié au profil de risque modéré, dont les encours sous gestion s’élèvent à plus de 7 Mds€*, Nordea 1 - Stable Return Fund se caractérise par un processus d’investissement qui associe allocation d’actifs stratégique (stratégies à long terme en cœur de portefeuille, gérées en budget de risque) et, de façon subsidiaire, allocation d’actifs tactique (stratégies d’ajustement à court terme).
Dans le cadre de l’allocation d’actifs tactique du fonds et suite au regain de volatilité constaté sur les marchés depuis quelques mois, l’équipe de gestion privilégie actuellement plusieurs choix d’investissement :
- Actions : des valorisations toujours aussi attractives, mais davantage de risques
En dépit du regain de volatilité observé sur les marchés actions mondiaux, les obligations les plus risquées ont fait preuve d’une relative stabilité : en zone euro, les spreads des obligations souveraines périphériques se sont écartés de façon très marginale, lorsque l’hypothèse d’un ‘grexit’ était encore la plus plausible.
Compte tenu de la remontée des risques sur les marchés, nous avons réduit notre exposition aux actions (en comparaison au marché de taux). Du point de vue des valorisations, l’indice S&P 500 continue de présenter une prime de risque attrayante (de 4,3%) par rapport au très faible rendement proposé par les obligations. Le « momentum » des résultats d’entreprises s’est quelque peu affaibli récemment, sans pour autant constituer une crainte. En revanche, le « momentum » macroéconomique américain est de plus en plus robuste et continue de soutenir les valorisations.
Au cours du mois de juin, notre modèle d’allocation tactique s’est montré un peu plus prudent vis-à-vis des marchés actions. La corrélation entre la performance des marchés actions et les rendements obligataires a augmenté, preuve que le régime de marché est aujourd’hui essentiellement piloté par le sentiment des investisseurs. Notre indicateur de risque est assez élevé pour nous inciter à sous-pondérer légèrement les actions. De même, l’évolution du prix des métaux cycliques face à celui de l’or semble indiquer un regain de volatilité à court terme pour les actifs risqués.
Dans l’ensemble, l’orientation de nos indicateurs de risque fait contrepoids à celle de nos indicateurs de valorisation. En conséquence, notre position est neutre sur les actions (par rapport aux obligations).
- Obligations d’entreprises : taux de défaut bénins et rendement ajusté au risque en légère amélioration
Nous conservons notre position ‘longue’ sur les obligations d’entreprises (malgré la nervosité des marchés). Ces trois derniers mois, les performances du marché du crédit ont été négatives : entre la hausse des taux et le risque de chaos en Grèce - réminiscence des épisodes de stress obligataire de l’automne 2011 et du printemps 2013 -, le marché a subi un mouvement d’aversion. Pour autant, les fondamentaux des émetteurs corporate demeurent très sains. Les perspectives quant au risque de crédit ne devraient pas subir de dégradation à court terme.
A l’image des mois précédents, notre modèle d’allocation tactique sur le crédit continue d’inciter à une surpondération de ce segment obligataire. Cela se justifie par l’anticipation de niveaux de défaut encore très faibles pour le futur, des conditions macroéconomiques positives et un écartement des spreads trop rapide, observé récemment sur le marché du crédit coporate.
- Préférer une duration « longue », compte tenu de la pentification de la courbe de taux
Après quatre mois d’alternance entre duration « neutre » ou « courte », nous repassons à une duration « longue » en juillet. Ce choix résulte de la hausse des taux obligataires ces derniers mois, de nature à soutenir la valorisation des maturités obligataires plus longues. Après avoir chuté à un point bas historique mi-avril, le taux du Bund allemand a augmenté de 60 à 70 points de base. Nous considérons ce mouvement comme une correction dans un marché « suracheté », dont la partie longue de la courbe de taux était significativement déconnectée des perspectives de politique monétaire à moyen terme.
Selon nous, la pentification de la courbe de taux (suite aux récentes hausses des emprunts d’Etat à 10 ans), ainsi que le momentum actuel moins favorable aux actions et à l’inflation, militent en faveur d’une duration plus longue.
Comprendre l'économie durable pour s'y investir