Par Salman Ahmed - Head of Fixed Income chez Lombard Odier IM
Après de nombreuses « dernières chances » et plusieurs revirements de situation, le référendum semble avoir renforcé la position du premier ministre en Grèce. Cette « saga » permet de tirer plusieurs leçons :
1/ En ce qui concerne le marché, les mesures mises en œuvre après l’épisode de 2011/2012 semblent donner d’assez bons résultats. La volatilité dans les pays de la périphérie est restée sous contrôle même au lendemain de l’annonce du référendum qui a semé l’incertitude quant à l’avenir de la Grèce. La période de trouble antérieure aux déclarations de Mario Draghi en 2012 fait clairement partie du passé.
2/ L’adhésion au projet européen reste forte, même en Grèce, malgré l’austérité que le pays doit endurer.
3/ Le modus-operandi des autorités européennes semble être de pousser la situation à bout avant de poursuivre les réformes. Créer une situation de « crise » semble être la stratégie choisie pour neutraliser l’opposition politique.
4/ Les États-Unis et le FMI défendent le maintien de la Grèce dans la zone euro.
À l’avenir, reste à savoir si les réformes seront appliquées, mais l’Allemagne semble avoir posé des conditions strictes à l’attribution d’une aide supplémentaire à la Grèce. Il n’est donc pas impossible que nous assistions à un nouvel épisode de la crise grecque dans les prochains mois, mais nous garderons en mémoire les leçons tirées jusqu’à maintenant si cela devait se produit.
Du point de vue du marché, nous pensons que les perspectives concernant le « GREXIT » risquent de changer pour les actifs risqués avant que l’attention ne soit portée sur d’autres facteurs (tels que la situation de l’économie chinoise).
Comprendre l'économie durable pour s'y investir