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Allocation Stratégique d'Actifs : les recommandations de Barings

Deux pièces du puzzle qui manquaient à la reprise américaine sont désormais en place

Tout d’abord, et bien que minime, nous percevons les premiers signaux d’une accélération de la hausse des salaires. Ceci est positif d’un point de vue macro-économique et c’est un signe de santé de l’économie domestique. Est-ce un débalancement du capital vers le travail et de ce fait un vent contraire pour les marges des entreprises ? Selon nous, cela demande encore à être confirmé.  

Le second signe est lié à la consommation américaine, pièce du puzzle qui vient enfin de se mettre en place après plusieurs mois de mauvais temps et de taux d’épargne supérieur à ce qui était escompté. La baisse du coût du pétrole et la récente amélioration des salaires commencent à susciter une hausse des dépenses. 

Du coup, notre équipe d’allocation d’actifs a revalorisé ses perspectives sur les Etats-Unis. Cependant, de mauvaises nouvelles se dissimulent derrière les bonnes. Pour plusieurs raisons, la Fed pourrait décider prochainement de remonter les taux d’intérêt :
-    Désir d’injecter un peu de discipline dans le crédit
-    Besoin de porter le taux des Fed Funds à un niveau suffisant pour pouvoir être baissés en cas de récession
-    Crainte d’une certaine inflation sur les salaires si le taux de chômage atteint le seuil NAIRU (niveau de chômage non accélérateur de l’inflation)
Ce dernier point est tout particulièrement important si la tendance sur le front de l’emploi se confirmait. Il serait alors extrêmement délicat pour la Fed de ne pas intervenir.

Les investisseurs sont devenus accommodants, les marchés n’anticipant pas la première hausse des taux de la Fed de 0,25% avant décembre 2015 voire février 2016. De notre côté, nous pensons que le marché se montre un peu trop complaisant et qu’il va être contraint de revoir ses anticipations à la hausse au fur et à mesure que la force de la reprise économique américaine sera plus évidente.  Le processus d’ajustement risque d’être problématique. Les conditions de liquidités du marché obligataire se sont récemment dégradées et vont rester faibles durant l’été. Nous n’avons aucune expérience d’un relèvement des taux de la Fed en période de hausse à un seul chiffre des revenus. Enfin, la prime de risque sur les actions américaines s’est récemment détériorée compte tenu du niveau des bénéfices et de la hausse des rendements obligataires.

Alors que nous anticipons une certaine volatilité à ce stade majeur de l’évolution de la politique monétaire, les prévisions à long terme restent faibles. Nous nous attendons de ce fait à de faibles hausses des taux, très progressives et sans atteindre les niveaux pouvant être considérés comme « normaux ».

En matière d’assouplissements quantitatifs, le Japon et la Zone Euro poursuivent leurs progrès. Au Japon, il y a encore un manque de dynamisme sur les indicateurs nationaux comme la croissance des salaires et la production industrielle. Toutefois, la hausse des bénéficies est non seulement positive dans tous les secteurs mais aussi supérieure au consensus. Compte tenu d’une prime de risque sur les actions attractive et de l’amélioration des bénéfices, nous considérons le Japon comme une bonne opportunité d’investissement.

En Europe, nous avons noté quelques améliorations sur le front de la consommation, des bénéfices des entreprises et de la croissance monétaire. La prime de risque sur les actions reste donc attractive mais le tableau est assombri par la crise grecque et ce même si nous pensons qu’une solution sera trouvée.

La Chine, troisième pays à avoir assoupli sa politique monétaire : face au défi de la croissance et de la rentabilité des entreprises, la Banque Populaire Chinoise est venue à la rescousse avec différentes mesures. Compte tenu de l’enjeu, l’issue reste néanmoins incertaine. En attendant, la bourse fait preuve d’un niveau de volatilité impensable sur les autres grands marchés.


Allocation d’actifs

Compte tenu de la situation économique aux Etats-Unis et de la probable hausse des taux, nous sommes revenus à une position neutre sur les actions. Nous restons néanmoins positifs sur les actions de la Zone Euro et du Japon. Nous avons revalorisé les actions émergentes asiatiques et dévalorisé l’Amérique Latine.

Sur le plan sectoriel, nous avons dévalorisé les télécoms à neutre et fortement revalorisé les financières, et ce tout particulièrement pour les banques américaines qui devraient bénéficier de l’amélioration économique et du resserrement de la politique monétaire. Sur les taux et les devises, nous avons effectué un seul changement.  La valorisation commençant tout juste à se redresser sur la périphérie de la Zone Euro, nous avons revalorisé les obligations italiennes

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