La dernière vague du baromètre Banque Michael Page conforte l’embellie du secteur bancaire : 76% des cadres interrogés ont une bonne image de leur domaine d’activité (vs 68% en 2013) et 57% sont également confiants dans l’évolution du marché de l’emploi (vs 46% en 2013).
Ce retour à l’optimisme se traduit notamment par un taux de satisfaction relativement élevé : 57% de salariés se déclarent satisfaits de leur poste actuel.
Rémunération et périmètre de poste : moteurs de la motivation
Si plusieurs facteurs entrent en compte dans la motivation des salariés, la rémunération reste prioritaire avec une part de 30% sur l’ensemble des critères. Sur ce point, on constate une amélioration de la rémunération en 2015 :
- 49% de salariés ont reçu une augmentation en 2015 (vs 40% en 2014)
- pour 35%, l’augmentation perçue est supérieure à celle de 2014 (vs 20% en 2014 par rapport à celle de 2013)
- 69% ont reçu un bonus (vs 35% en 2014)
D’autres critères restent également fondamentaux pour stimuler la motivation des salariés tels que :
- le périmètre des missions 26%
- l’autonomie 23%
- l’ambiance de travail 20%.
Stress au travail : toujours très présent avec de nouveaux enjeux
Si tous les secteurs d’activités sont touchés par la recrudescence du stress au travail, celui-ci reste un enjeu particulièrement important dans le secteur bancaire puisque 85% des salariés déclarent souvent faire face à des situations stressantes.
On note malgré tout que le niveau de stress au travail semble avoir un peu diminué depuis 2014 puisqu’aujourd’hui 66% des salariés déclarent un niveau de stress supérieur ou égal à 7/10 contre 70% en 2014. Parmi les principales sources de stress, on retrouve :
- Les contraintes règlementaires accrues - principal enjeu pour 77% des répondants -, les banques étant de plus en plus sous surveillance et subissant une forte pression du régulateur.
- La pression des résultats 51%.
D’autres facteurs liés aux nouveaux défis et à la mutation des métiers, apparaissent tels que la digitalisation des métiers et des services - enjeu majeur pour 62% des salariés. En effet, si cette révolution numérique offre de nombreuses opportunités, elle redéfinit totalement les rôles et attributions des salariés du secteur : transformation de la relation client (nouveaux services, accessibilité multicanale aux offres maintenant possible sans intermédiaire), reconfiguration des points de contact physique (horaires ouvertures, nouvelles missions…)…
Nouveauté 2015 : la question Senior
Ce baromètre intègre une question inédite sur l’âge auquel un salarié se sent considéré comme Senior : RESULTAT SURPRENANT : les salariés placent le curseur du ralentissement de leur carrière à 44,2 ans, soit à près de 20 ans de leur départ présumé à laretraite !
Dans un secteur pourtant très à la pointe sur les volets RH : accessibilité, diversité, mobilité… il semble qu’il reste quelques progrès à faire sur la politique RH à destination des « seniors ».
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