Pour Dimitri Boulte, Directeur général délégué de SFL*, si le bureau a longtemps été perçu comme un centre de coûts - généralement 2ème poste après les salaires -, il commence lentement à être reconsidéré par les entreprises comme un investissement, voire un levier de performance RH, dont l’importance ne fera que croître puisque les jeunes salariés sont plus sensibles que leurs aînés à leur lieu de travail.
En effet, selon le baromètre Paris WorkPlace 2015 SFL-Ifop :
- 88% des cadres jugent que leurs bureaux influent sur leur bien-être personnel
- 80% sur leur motivation au travail
- 78% sur leur efficacité
Si le lieu de travail impacte la performance des collaborateurs, il contribue également directement à celle de l’entreprise : pour les cadres - comme pour les dirigeants - le bureau influe sur le travail en équipe pout 82%, la performance de l’entreprise pour 74% et même son développement commercial pour 64%.
A contrario, un bureau de mauvaise qualité peut être source de démobilisation voire de démoralisation des troupes : ainsi un cadre francilien sur cinq estime que ses locaux ont une influence négative sur sa fierté et son sentiment d’être valorisé.
Le lieu de travail est, de manière croissante, un « outil de valorisation RH » qu’il s’agit de promouvoir, notamment auprès des jeunes cadres (moins de trente ans), qui considèrent à 82% que leurs bureaux impactent la capacité de leur entreprise à recruter et à fidéliser les talents. La génération Y confirme son statut de « génération sociale » : les moins de trente ans sont deux fois plus nombreux que les plus de 50 ans à considérer comme « primordiale » la présence de lieux de convivialité, ils ne sont que 13% à juger qu’avoir un bureau individuel est quelque chose de très important, et ils se sentent globalement bien dans les open-spaces qui sont en revanche rejetés par les plus de 40 ans.
Mais ces cadres, jeunes ou moins jeunes, comment les contenter ?
L’environnement de quartier et la qualité du cadre de vie ressortent fortement dans le Paris WorkPlace : cadres et dirigeants plébiscitent les quartiers mixtes, mêlant bureaux, commerces et logements plutôt que des quartiers exclusifs de bureaux..
L’accessibilité et la centralité du quartier de travail pèsent également fortement sur la satisfaction, et indirectement sur la productivité : un cadre parisien passe ainsi 30 h de moins par an dans les transports qu’un cadre qui travaille en banlieue, soit sur une année l’équivalent de 4 jours de travail. Le temps gagné dans les transports est en partie réinvesti sur le lieu de travail. L’étude montre ainsi que plus on travaille proche de son domicile, plus on considère que le bureau est un lieu « où l’on aime passer du temps et pas seulement un lieu de travail où il s’agit de passer le moins de temps possible ».
Télécharger l’intégralité la suite de l’étude, dont le classement des quartiers préférés des cadres franciliens : www.parisworkplace.fr,
*SFL : Société Foncière Lyonnaise, spécialiste sur le segment prime de l’immobilier tertiaire parisien haut de gamme du Quartier Central des Affaires (QCA).
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