Enquête nationale réalisée auprès d’études notariales, décryptée par le Professeur Bernard Thion pour Immonot.com.
L’optimisme règne avec modération
Après l'engouement du mois de février, les prévisions d'activité dans les services de négociation sont plus raisonnables et tendent à se stabiliser. La proportion des optimistes (27%) demeure largement supérieure à celle des pessimistes (17%), L'écart entre ces deux attitudes n'a que très légèrement évolué dénotant une amélioration du niveau des transactions dans une majorité de régions.
Des acquéreurs attentistes face à des prix encore en baisse
L'amélioration attendue sur les prix des logements tarde à venir. La baisse tend à se prolonger pour 52% des correspondants d’Immonot - proportion légèrement inférieure à celle de la période précédente - et aucun négociateur ne se risque à prévoir une hausse avant l'été. A cet égard, il faut souligner la position très prudente à l'étude de Maitres Sudre et Meyssan à Bordeaux, ville qui bénéficie pourtant d'un pouvoir attractif particulièrement élevé : « Les prix sont stables, les acquéreurs demeurant dans l'attente de l'évolution d'un marché annoncé souvent en baisse par les médias ». La hausse, même très modérée, des taux d'intérêts devrait cependant pousser ces mêmes acquéreurs à l’achat, dans un marché globalement baissier.
Le conseil des notaires
À plus long terme, seuls 20% des correspondants d’Immonot conseillent d'acheter avant de revendre un logement. Ils estiment que, dans leur secteur, les prix pourraient retrouver une pente ascendante avant l'automne. Toutefois, pour presque 80 % d'entre eux, la baisse des prix n'a pas encore dit son dernier mot, bien que sur le marché des terrains, cette proportion ne concerne plus que les deux tiers des notaires.
La difficulté dans ces prévisions est de trouver le bon équilibre entre, d'une part, la reprise économique qui se profile chaque jour davantage, créant une tension sur les prix des transactions et l'évolution des taux d'intérêts d'autre part. La hausse de ces taux, qui se dessine, joue en défaveur du marché immobilier en renchérissant immédiatement le coût des acquisitions.
Des tendances économiques contradictoires
Selon l'Insee, le moral des industriels est actuellement au plus haut depuis août 2011. Cela confirme les indications données par l'Observatoire de la Performance lors de la précédente tendance du marché d’Immonot. Parallèlement, la bourse applaudit les décisions de la BCE portant sur les rachats de dettes : hausse de 20% du CAC 40 depuis le début de l'année, dépassant ainsi le seuil symbolique des 5 100 points. Toutefois, ces bonnes nouvelles sont contrariées sur le plan immobilier par les décisions prises par le réseau bancaire de stopper la baisse des taux des crédits immobiliers voire, pour certaines, d'engager un mouvement inverse.
Retrouver l’analyse de l’actualité par le Professeur Bernard Thion via :
http://www.immonot.com/actualites-immobilieres/r31-a-386/D-ou-vient-l-argent.html
Comprendre l'économie durable pour s'y investir