Une étude exclusive d’American Express illustre la dualité des dirigeants de PME et d’ETI, tiraillés entre audace et conservatisme.
Les dirigeants de PME et d’ETI affichent un bel optimisme… de façade
Les chefs d’entreprises, interrogés par American Express pour son étude sur la capacité des entreprises à prendre des risques, apparaissent confiants avec 62% d’entre eux qui se déclarent optimistes quant à l’avenir de leur entreprise. Cette tendance vient confirmer les bons chiffres de la croissance française au 1er trimestre 2015.
Mais cet élan d’optimisme ne se traduit pas encore tout à fait dans les initiatives prises par les dirigeants français. Quand on les interroge sur l’emploi par exemple, 63% avoue ne pas envisager de recruter en 2015, privilégiant une consolidation des équipes à travers des investissements liés à la formation des personnels en place pour 73% d’entre eux.
Attitude qui se confirme lorsqu’on les interroge sur leurs priorités pour le reste de l’année : fidélisation des clients pour 42% et réduction des coûts pour 51%.
Investissement, le nerf de la guerre… mais l’audace n’est pas au rendez-vous
Une notion fédère les dirigeants : ne pas investir est un danger identifié pour plus des 2/3 d’entre eux et reconnu pour l’entreprise. Ils sont ainsi 67% à en faire une condition sine qua non de succès et de pérennité de l’activité. 48% avouent être passés à côté d’opportunités commerciales faute d’avoir su ou pu trouver les sources de financement adéquates.
Mais la situation s’avère contrastée dès lors que l’on se penche sur les mesures planifiées par les chefs d’entreprise pour le reste de l’année. A nouveau, on observe un décalage entre le constat apporté et les actions envisagées. Ils ne sont ainsi que 20% à déclarer avoir prévu d’accroître leur niveau d’investissement pour 2015. La grande majorité reste dans une attitude conservatrice avec 60% qui n’envisagent qu’un maintien de l’investissement afin de maintenir leur activité commerciale.
73% des entreprises prévoient de recourir à des solutions de financement. Au niveau des PME et ETI, les dirigeants français se déclarent particulièrement au fait des différentes sources de financement mises à leur disposition. Mais prudence toujours, ils s’orientent à 54% vers les sources déjà connues et éprouvées - notamment en utilisant le financement interne à 91% -, se privant parfois de nouvelles solutions plus innovantes et adaptées à leurs besoins de trésorerie ou de liquidités.
L’étude American Express apporte un éclairage rare sur les mesures gouvernementales prises ces dernières années, en particulier le CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi). Les dirigeants sont conscients qu’il s’agit d’un atout pour favoriser la compétitivité des PME. Malgré un certain « retard à l’allumage » lié à la mauvaise compréhension du dispositif, ils sont désormais 54% à déclarer que le CICE et la BPI pour 44%, ont eu un impact positif sur l’activité de leur entreprise et sur leur capacité à dégager des capacités d’investissement.
Pour plus d’informations : www.americanexpress.com/corporate
Lectures du moment, tribunes d'experts, management et entrepreneuriat...
Comprendre l'économie durable pour s'y investir