Amundi, n°1 de l’épargne salariale et retraite, vient de réaliser, à partir de ses bases de données clients en France, un 2ème Bilan* intitulé « Bilan Patrimoine Salariés », qui apporte un éclairage sur l’allocation d’actifs effectivement retenue par les salariés.
Plus de 43% en moyenne des avoirs détenus en épargne salariale & retraite sont investis en produits de trésorerie de court terme
Premier constat, les salariés des ETI et des grandes entreprises (GE) détiennent respectivement 48 et 45% de leurs avoirs en monétaire au sein de leur allocation d’actifs dans leur Plan d’Epargne Entreprise (PEE). Malgré un horizon plus lointain pour leur retraite (évalué en moyenne à 19 ans si on prend l’hypothèse d’un départ en retraite à 65 ans), ces derniers détiennent encore respectivement 43% (ETI) et 37% (GE) de leurs avoirs en monétaire au sein de leur PERCO. Plus d’1/3 des avoirs en monétaire sont des avoirs disponibles (épargne non bloquée).
La moitié des flux récents en épargne salariale & retraite ont été investis en monétaire
Les versements récents (sur un an glissant au 31 juillet 2014) des salariés des ETI et des GE ont été respectivement réalisés à 53 et 48% sur des fonds monétaires.
Une allocation d’actifs contradictoire avec l’horizon de placement
L’analyse fait ressortir que les salariés choisissent des supports d’investissement moins risqués dans les PERCO que dans les PEE, alors même que leur horizon de placement est généralement plus long. En effet, le niveau de risque moyen (sur une échelle de 1 à 7,7 représentant un niveau de risque le plus élevé) ou SRRI des fonds sélectionnés par les salariés d’ETI ressort à 2,3 et à 2,7 pour ceux des GE au sein de leur PERCO (sur le PEE, le niveau de risque constaté moyen est de 2,7 pour les salariés d’ETI et de 2,9 pour ceux des GE). Ce comportement d’investissement averse au risque est encore plus marqué chez les plus jeunes (niveau de risque de 1,9 pour les salariés d’ETI de moins de 30 ans), en contradiction avec les anticipations intuitives et les résultats d’enquêtes d’intention.
Moins de 2 fonds par porteur malgré un nombre moyen de 5,7 fonds proposés par dispositif d’épargne salariale
L’étude montre une appropriation réduite des dispositifs d’épargne salariale par les salariés :
- peu de fonds utilisés par porteur - respectivement 1,7 et 1,6 fonds détenus par porteur pour les ETI et les GE dans le PEE, et 1,4 (ETI) et 1,5 (GE) fonds par porteur dans le PERCO
- peu d’arbitrages : seuls 2% des salariés d’ETI et 1,4% des salariés de GE ont fait des arbitrages sur l’année écoulée.
L’offre de fonds mise à disposition par les entreprises à leurs salariés ne permet pas d’expliquer ces comportements, la majorité des entreprises ayant une offre de gestion suffisamment diversifiée et complète, notamment en fonds autres que monétaires (nombre moyen de 5,7 fonds proposés, que ce soit dans les ETI ou les GE).
La formation et la communication face au manque d’éducation financière
Malgré des rendements au plus bas, l’analyse révèle que les salariés bénéficiant d’un plan d’épargne salariale investissent toujours massivement dans des fonds monétaires. Pour améliorer cette situation, la formation et la communication apparaissent incontournables : les salariés doivent s’approprier tant les dispositifs d’épargne salariale que les principes de gestion pour investir en connaissance de cause et optimiser leur épargne.
Une autre explication : le manque de connaissance financière. Selon une étude du CREDOC en date d’octobre 2011, seulement 45% des français savent ce qu’est un FCP. En effet, 80% de la population reconnait être un peu perdue en matière de placements financiers mais 70% d’entre eux sont intéressés par des sites internet proposant des informations et explications, et même 77% seraient réceptifs à suivre une formation dans leur entreprise.
*2ème Bilan : Amundi Epargne Salariale et Retraite (ESR) a analysé les données au 31 juillet 2014, d’une part, d’un panel de 168 grandes entreprises (GE), soit 790 000 porteurs, et d’autre part d’un panel de 628 ETI, soit 286 000 porteurs. Ces deux benchmarks couvrent environ 6% de la population salariée du secteur privé.
https://www.amundi-ee.com/part/
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