« La recherche de rendement ne doit pas déséquilibrer la balance des risques de notre portefeuille »
Dans un environnement de taux incertain, ce fonds « tout terrain » bâti sur la diversification des actifs et conçu pour générer des rendements réguliers, fait l’objet d’un engouement significatif : après avoir attiré 1,7 Mds€ de flux de souscription au cours des deux premiers mois de l’année - soit la plus forte collecte observée dans l’univers des fonds distribués en Europe- , Nordea 1 - Stable Return Fund compte plus de 6,5 Mds€ d’actifs sous gestion. Depuis trois ans, Nordea est le seul gestionnaire d’actifs d’origine européenne à être classé chaque année dans le top dix des plus fortes collectes de capitaux en Europe.
Le Bund allemand et l’OAT française ont atteint récemment des niveaux record, avec de nouveaux planchers avoisinant respectivement 0,1 et 0,3% (les taux à 3 et 5 ans sont en territoire négatif). Alors que le niveau durablement bas des taux souverains encourage les investisseurs à rechercher du rendement, Claus Vorm juge essentiel de ne pas déséquilibrer la balance des risques de l’allocation d’actifs.
« Avec le rallye boursier du début d’année en Europe, les investisseurs sont tentés par l’idée d’augmenter l’exposition de leur portefeuille aux actions. Cela peut se répercuter par une dégradation du profil de risque de leur portefeuille. De notre côté, nous continuons à croire que pour délivrer des rendements solides et pérennes, l’allocation d’actifs doit être construite avant tout en fonction du risque de chaque classe d’actifs et non de leur potentiel de performance ».
Cette approche d’investissement se caractérise par une allocation en budget de risque, combinant des actifs diversifiés et non corrélés. « Notre objectif premier est de minimiser les drawdowns et la probabilité de perte en capital sur un horizon de trois ans » précise le gérant.
Dans ces conditions, l’équipe de gestion préfère notamment les emprunts d’Etat américains à leurs équivalents européens. « La courbe de taux des dettes souveraines européennes est en train de s’aplatir sensiblement, ce qui n’est pas le cas des obligations américaines auxquelles nous avons renforcé notre exposition tout au long de l’année 2014. Les durations longues américaines sont plus attractives et représentent une source de diversification aux actions », estime Claus Vorm.
Le marché américain, un gisement attractif d’ « actions stables »
Concernant les actions, le gérant continue de privilégier les ‘actions stables’, des titres identifiés pour la stabilité de leurs fondamentaux (stabilité du chiffre d’affaire, de l’EBITDA, des flux de trésorerie...). « La progression boursière profite actuellement aux actions cycliques ou de recovery européennes. Mais compte tenu de notre horizon d’investissement, nous préférons nous concentrer sur des profils plus défensifs, qui se distinguent par la régularité de leurs performances à long terme ». Ces valeurs sont davantage identifiées sur le marché américain (notamment dans les secteurs des utilities, de la santé, des télécoms et des technologies d’information) ce qui explique l’exposition plus importante du fonds aux actions américaines, au sein de la poche actions.
« Nous recherchons des titres au comportement asymétrique, moins sensibles que leurs pairs aux baisses de marché et capables de capter au moins deux-tiers des performances des indices en configuration haussière ». Johnson & Johnson, Pepsico, Microsoft, Google en sont quelques exemples. « Nous observons chez ces valeurs une progression constante de l’EBITDA, des dividendes et des bénéfices par action. Leur business model et leur management sont de bonne qualité. Cela nous donne une forte visibilité quant à leur capacité à délivrer des rendements dans le futur » ; analyse Claus Vorm.
En termes de valorisation, le PER des actions stables (15x les résultats) est inférieur à celui des actions du MSCI World et des actions de l’indice Minimum Volatilty (respectivement proches de 17x et 20x). La croissance des bénéfices des ‘actions stables’ est anticipée à plus de 3% entre 2014 et 2015, contre près de 1,8% pour celle des actions du MSCI. Historiquement, la croissance des bénéfices des ‘actions stables’ avoisine 7,5%, contre 1,1% pour le MSCI.
Claus Vorm conclut : « l’environnement de marché comporte encore un certain nombre d’incertitudes, on le constate avec le cas de la dette grecque. La composition de la poche actions du fonds devrait procurer une plus grande protection, contre tout regain de volatilité, en comparaison au reste du marché ».
Comprendre l'économie durable pour s'y investir