La générosité s'exprime en Europe dans une multitude de contextes différents (héritages culturels, difficultés économiques, contexte fiscal, conception du rôle de l'individu et de la collectivité, structuration du secteur caritatif, etc.) et il existe autant de visages de la philanthropie européenne que de pays.
Réalisé par la Fondation de France en partenariat avec le Centre d'Etude et de Recherche sur la Philanthropie, le panorama de la philanthropie en Europe vise à contextualiser le rapport au don et à la philanthropie dans dix pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suède, Suisse).
Le secteur des fonds et fondations en pleine croissance
Le nombre de fondations est en très forte croissance depuis deux à trois décennies partout en Europe. Si certains pays ont une longue tradition philanthropique, le visage des fondations européennes est aujourd'hui jeune et dynamique, signe de la progression de la culture philanthropique et effet de l'évolution des cadres juridiques et fiscaux.
La générosité des particuliers évolue très différemment d'un pays à l'autre
La population des 10 pays européens interrogés compte 44,3% de donateurs pour un montant total de dons de 24,4 Mds€ (9 pays). Cette moyenne cache de forts écarts selon les pays : 85% de donateurs aux Pays-Bas, et seulement 19% en Espagne.
Solidarité internationale, action sociale et religion sont les causes prioritaires des Européens
Les principales causes soutenues dans les différents pays dessinent des conceptions différentes de la solidarité. En France, les solidarités nationales priment : les donateurs français, tout comme les espagnols, donnent avant tout pour leurs compatriotes les plus vulnérables (37% des dons). Pour les Allemands, les Belges et les Suisses, l'aide internationale et humanitaire est la priorité : 74% du total des dons allemands, 61% des dons belges, et 43% des dons suisses y sont consacrés. Aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, c'est la religion qui est la première cause soutenue par la philanthropie individuelle.
L'incitation fiscale contribue à accroitre le montant des dons
Dans la plupart des pays où l'impôt est élevé, la part de la population donatrice est plus faible (France, Belgique, Italie). Quant aux avantages fiscaux (proposés dans l'ensemble des pays étudiés), leur incidence se situe davantage au niveau des montants versés que du choix de donner ou non.
En France et au Royaume-Uni, pays présentés comme ayant des systèmes fiscaux relativement plus incitatifs qu'ailleurs, le don moyen est le plus élevé d'Europe, alors que la proportion de la population donatrice reste moyenne.
Eléments marquants par pays :
Royaume-Uni : pays du don
Allemagne: pays des fondations
Pologne : exemple d'émergence philanthropique
Population donatrice et montants de la générosité des particuliers
- Europe : 44,3% de donateurs, total des dons rapporté au PIB : 0,2%
- USA : 95,4% de donateurs, total des dons rapporté au PIB : 1,5%
Accéder à l’intégralité du panorama de la philanthropie en Europe
http://www.fondationdefrance.org/Outils/Mediatheque/Etudes-de-l-Observatoire/Panorama-de-la-philanthropie-en-Europe
Comprendre l'économie durable pour s'y investir