La Commission européenne a annoncé vendredi la tenue d'une consultation sur l'approche de l'UE dans la lutte contre le trafic de la faune sauvage. IFAW (Fonds international pour la protection des animaux) a salué cette initiative, qui arrive à point nommé : le trafic d'espèces sauvages a en effet atteint des proportions alarmantes et compromet désormais la survie de nombreuses espèces animales, notamment celles des éléphants, des rhinocéros et des tigres.
Sonja Van Tichelen, Directrice régionale Union européenne d'IFAW, explique : « Nous sommes engagés dans une course effrénée pour sauver certaines des espèces animales les plus emblématiques du monde. Le trafic d'espèces sauvages est un problème complexe auquel il n'existe pas de solution simple. Nous nous réjouissons de constater que la consultation de l'Union européenne reconnaît la nécessité d'une approche globale et coordonnée pour protéger la faune sauvage. Si nous voulons sauver les éléphants et les rhinocéros pour les générations futures, nous devons établir un nouveau plan d'action européen afin de lutter contre le trafic d'espèces sauvages. Celui-ci devra comprendre des engagements contraignants permettant la création d'un fonds fiduciaire pour aider les États de l'aire de répartition des espèces concernées dans la lutte contre les braconniers et les trafiquants. »
Le Parlement européen s'est clairement positionné en ce sens dans la résolution qui a été adoptée trois semaines plus tôt à une majorité écrasante.
« Nous nous réjouissons de voir l'Europe œuvrer aux avant-postes de la lutte contre la criminalité faunique. Mercredi dernier, trois rangers du Kenya Wildlife Service livraient aux parlementaires néerlandais des témoignages poignants sur les conditions dans lesquelles s'opère la lutte contre le braconnage sur le terrain. Jeudi dernier, la première destruction de stocks d'ivoire à grande échelle en Europe était organisée à Paris, au pied de la Tour Eiffel. Les chefs d'État du monde entier doivent en outre se réunir à Londres la semaine prochaine pour se concerter et adopter une position commune afin d'endiguer ce fléau grandissant. »
Kelvin Alie, Directeur du programme d'IFAW sur la criminalité liée aux espèces sauvages nous rappelle quelques chiffres : « Chaque année, 25 000 à 50 000 éléphants sont tués par les braconniers pour leur ivoire. Avec une valeur annuelle estimée à 19 milliards de dollars, le commerce illicite d'espèces sauvages compte parmi les activités criminelles les plus lucratives du monde, au même titre que le trafic de stupéfiants, la contrefaçon et la traite d'êtres humains. Plus de 41 tonnes d'ivoire de contrebande ont été saisies en 2013, soit la plus grande quantité confisquée en 25 ans. Loin d'être exceptionnelles, les saisies dépassant les 800 kilos sont désormais la norme. Si nous voulons sauver les éléphants, nous devons nous attaquer à chacun des maillons de la chaîne du trafic de l'ivoire, des braconniers aux consommateurs en passant par les trafiquants. »
Pour en savoir plus : www.ifaw.org
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