« Le thème du nouvel équilibre mondial nous est cher, précise Louis Bert, président de Dorval Finance, puisqu’il est au carrefour de la sélection d’entreprises et de l’allocation d’actifs. Aujourd’hui, poursuit-il, nous assistons à une normalisation sur trois fronts : les Etats-Unis retrouvent un sentier de croissance autour de 2,5 % ; l’Europe s’apprête à sortir de la récession ; la croissance, auparavant tonitruante dans les marchés émergents, est orientée à la baisse. Enfin, les taux d’intérêt, qui étaient anormalement bas, se redressent. »
Pour sa part, Gustavo Horenstein, l’un des gérants de Dorval Finance, fait observer que la croissance mondiale est « plutôt poussive » : « Les révisions devraient même aller dans le sens d’une contraction. Je me demande également si un découplage à l’envers n’est pas en train de se produire, avec des pays émergents qui décélèrent – les coûts salariaux, notamment, y augmentent et les marges des entreprises se rétrécissent – et des pays développés qui accélèrent. » Et de préciser : « L’élévation du taux de chômage en Europe est la variable nécessaire pour que les salaires diminuent et que la compétitivité soit restaurée. »
Sophie Chauvellier, gérante des fonds flexibles internationaux, estime, de son côté, que « l’année sera bonne pour les actions ». Dans le domaine obligataire, « l’écrasement des rendements réels, y compris dans le crédit » fait que « le risque est de moins en moins correctement rémunéré en rendement absolu ». Dorval Flexible Monde – un fonds 0 %-100 % toutes classes d’actifs et toutes zones géographiques – vise une performance de 6 % avec une volatilité de 6 %.
Flexible par conviction
S’agissant de Dorval Convictions, Louis Bert insiste sur quatre points : véritable flexibilité, asymétrie du risque, maîtrise de la volatilité, recherche de la performance. Cela se traduit par un taux d’exposition aux actions qui, selon les périodes et les anticipations, s’insère pleinement entre les bornes haute et basse, une participation dans les baisses beaucoup plus faible que dans les hausses, une volatilité 2,5 fois inférieure à celles des actions européennes et une performance positive sur cinq ans (+ 13,4 %, à fin mai), alors que celle de l’EuroStoxx 50 est négative (– 25,1 %). Actuellement, le taux d’exposition du portefeuille est de 66 %. Trois grandes thématiques sont représentées : valeurs à contenu technologique (révolution numérique, aéronautique), valeurs cycliques (acier, automobile, énergie) et valeurs de santé (pharmacie, établissements médicalisés). Figurent parmi les valeurs phares : EADS, SAP et Bayer. Une variante PEA, un peu plus offensive en termes d’exposition, est aussi proposée.
Dorval Manageurs, dont est responsable Stéphane Furet, directeur général de Dorval Finance, s’appuie sur une méthodologie propriétaire : la valeur d’une entreprise s’évalue en fonction du couple manageur-entreprise, avec une analyse pointue de la qualité des dirigeants, qu’ils soient héritiers, dauphins, parachutés ou bâtisseurs, les quatre profils identifiés. « La sélection des titres est fondée sur une valorisation raisonnable des sociétés et sur l’aptitude de leurs dirigeants à assurer une croissance pérenne et régulière des résultats. Seulement 17 % du chiffre d’affaires des groupes sélectionnés sont réalisés en France. » Exemples de titres en portefeuille : Renault, Axa, Gemalto, EADS, ArcelorMittal et CGG. Une version Europe est également disponible.
Michel Lemosof
Découvrez notre sélection de fonds Dorval Finance dans Le Bas de Laine d'Esteval n°249 (parution le 20 juillet 2013)
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