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[Etude] La blockchain : une technologie disruptive avec des enjeux de sûreté, résilience et impact environnemental

Nouveau rapport de l’Académie des technologies


Cette technologie fait le buzz dans de nombreux secteurs d'activité : de la finance à la santé, en passant par l'éducation et l'énergie. Dans son nouveau rapport « La blockchain : une technologie disruptive avec des enjeux de sûreté, résilience et impact environnemental », l’Académie des technologies cherche à aider à la fois les pouvoirs publics et les consortiums désireux d’y recourir.

 

Elle propose également 6 recommandations concrètes, car si les débouchés sont prometteurs, les défis que la blockchain représente pour la société en termes de souveraineté, d’usage et d'impact environnemental sont majeurs. 

 

La blockchain (chaîne de blocs) est une solution logicielle qui apporterait toutes les garanties sans qu’il soit besoin de réglementation complexe ni d’accords juridiques. L’intérêt de cette technologie réside dans les applications qu’elle permet, lesquelles se sont considérablement élargies depuis les cryptomonnaies, à l’origine de la technologie. Elle peut s’appliquer à un ensemble d’activités qui ont besoin d’un historique certifié de transactions. Si l’on reprend l’exemple de la monnaie : elle a un historique de transactions certifié par une banque centrale et elle est ouverte à tous. Le bitcoin, a un historique certifié de transactions, d’accès ouvert, mais sans tiers de confiance et déployé sur un réseau pair-à-pair très décentralisé. C’est le principe et l’intérêt de la blockchain.

 

La blockchain permet la construction d’un registre à la fois public et immuable qui fonde son intérêt. Public car chacun peut lire l’entièreté de ce registre et peut y inscrire de nouvelles informations sans aucun recours à un tiers de confiance (banques, institutions étatiques, entreprises). Immuable puisque, à l’exception des derniers blocs du registre non encore validés, son contenu ne peut être modifié ultérieurement grâce à l’application d’un sceau cryptographique (aussi appelé hash).

 

Parce que les usages possibles de la blockchain touchent de plus en plus de secteurs de nos sociétés, c’est une technologie stratégique pour l’Europe et la France, en quête d’une réindustrialisation sous condition de souveraineté. C’est pour mieux appréhender son développement, sous conditions, que l’Académie émet 6 recommandations en appelant, par exemple, à rechercher de nouvelles solutions moins énergivores (en adaptant les architectures, en proposant des algorithmes de consensus…), au développement de l’open source et de boîtes à outils reposant sur des validations scientifiques précises des composants proposés et de leurs interactions. Elle souligne enfin, que la résilience même des blockchains pose un problème à nos sociétés et à leurs organes gouvernementaux, et que cela appelle le développement d’une démarche de certification, s’inspirant pour partie de l’expérience acquise dans des secteurs critiques tels que les transports et l’aéronautique en particulier.

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