C’est François-Marc Durand, fraîchement nommé président de Lazard Frères Gestion, qui a animé le traditionnel point presse de début d’exercice sur les perspectives économiques et financières. Matthieu Grouès, responsable de la stratégie et de l’allocation d’actifs, s’est livré à un examen approfondi du contexte international. Enfin, il revenait à Régis Bégué, directeur de la gestion et de la recherche actions, de faire part de ses convictions. Il ressort de la présentation que, globalement, la situation macroéconomique s’éclaircit un peu partout, avec une réaccélération de l’activité, et que les actions sont loin d’être surévaluées.
« Dans la zone euro, le commerce extérieur et l’arrêt du déstockage devraient permettre une amélioration de la croissance », explique Matthieu Grouès. Malgré tout, un certain nombre de problèmes subsistent : « Les commandes de biens d’équipement sont en berne, tandis, ajoute-t-il, que l’austérité va continuer à peser sur la demande des ménages et la consommation publique. En France, la prévision de croissance de 0,8 % est sans doute un peu optimiste. »
Dividendes rémunérateurs
En ce qui concerne les actions, aucune région ne mérite d’être évitée. Aucun secteur ne doit non plus être négligé. Mieux : les valeurs cycliques pourraient redevenir plus attrayantes. Au demeurant, tout est affaire de sélection. Dans un même secteur, certains titres s’envolent quand d’autres s’écroulent. L’idée est d’identifier les dossiers sous-valorisés assortis des meilleurs potentiels boursiers. Du fait de la diminution de l’aversion au risque et du retour de la confiance, il faut s’attendre à une revalorisation générale dans les mois qui viennent. La hiérarchie du couple rentabilité/risque se reconstitue. De surcroît, les actions procurent en moyenne, en zone euro un rendement sur dividende de 3,5 %, supérieur à celui des emprunts privés (à peine 2 % à maturité).
Eu égard à un effet de base favorable, il semble possible de tabler sur une augmentation à deux chiffres des révisions des résultats de la part des analystes financiers. Avec une croissance économique de 2 %, une révision du même ordre pourrait être également enregistrée pour 2014. « Une partie de cette progression, indique Matthieu Grouès, proviendra du basculement des résultats 2013 vers 2014 (13 % de croissance attendue) et le reste de probables révisions en hausse des résultats 2014. »
Michel Lemosof
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