L’année 2013 est à peine entamée que Dorval Finance tient, le 8 janvier, sa cinquième conférence de presse annuelle, ouvrant la voie à ses concurrents. Flexibilité et conviction – les maîtres-mots de la société de gestion – ont trouvé maintes illustrations dans les propos de Louis Bert, président, Stéphane Furet, directeur général, Gustavo Horenstein, responsable de la macroéconomie, gérant des fonds internationaux, et Sophie Chauvellier, spécialiste en allocation d’actifs et en multigestion. La tonalité d’ensemble était sereine, alors que l’industrie de la gestion collective se demande pourtant comment faire revenir les investisseurs vers les fonds « risqués ».
« Nous sommes sortis d’un contexte de risque systémique pour entrer dans un environnement de risque lié aux cycles économiques », analyse Louis Bert. Freinée par la réduction de l’endettement, contrainte qui pèse sur la demande domestique, la croissance économique sera faible dans les pays développés. Par ailleurs, les marchés obligataires sont plus que jamais soumis aux décisions politiques. « En 2012, les banques centrales ont fait le nécessaire pour stabiliser le secteur financier, résume Gustavo Horenstein. L’enjeu, en 2013, c’est la reprise économique, l’emploi et la croissance. Le politique est revenu sur le devant de la scène économique. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a un programme. La mauvaise, c’est qu’il faut maintenant l’appliquer ! »
Primes de risque tendues
Les Etats-Unis sont en meilleure forme, ainsi que le montrent la « réparation » progressive de leur économie, la stabilisation des prix de l’immobilier et le raffermissement du marché de l’emploi. Les entreprises américaines vont bien, contrairement aux finances publiques du pays, mais il faut noter que la croissance nominale du PIB y est supérieure au coût de la dette, ce qui n’est pas le cas en Europe. Pour l’heure, les mesures récemment décidées (augmentation des impôts et réduction des dépenses publiques) grignoteraient 1,5 point de PIB en trois ans.
Dans la plupart des marchés, les valorisations des entreprises cotées sont revenues vers la moyenne de 2006, alors que les rendements obligataires sont tombés dans leurs plus-bas historiques. « Depuis deux mois, relève Sophie Chauvellier, nous commençons à observer des améliorations d’anticipations de résultats. Les primes de risques sont très élevées, atteignant jusqu’à 8 % en Europe, contre une moyenne de 4. Elles se détendront non seulement grâce à la remontée des taux, mais également, et surtout, grâce à la hausse des marchés d’actions. La décote de valorisation recèle un fort potentiel de rebond en phase de normalisation. » Ce sont les pays émergents (Chine, Europe de l’Est, notamment) qui sont privilégiés, de même que les marchés européens, en retard sur les Etats-Unis.
Michel Lemosof
A découvrir dans le Bas de laine n°242 (parution le 21 janvier) : notre fonds préféré chez Dorval Finance.